Indiana Jones et le royaume du crane de cristal
Tout
simplement jubilatoire ! Dans une parfaite continuité avec les trois
premières aventures du légendaire Indiana Jones, ce quatrième film nous en met
plein les yeux de charme, de tendresse, de bagarres et de poursuites en camions
militaires de tout type, de progressions difficiles à travers les toiles
d’araignées et en recevant sur la tête des miettes de momies abominables, le
tout sous la menace de méchants qui, en cette année 1957, sont naturellement
des brutes du KGB, conduites par un savant fou, qui est aussi une fort joie
femme portant rapière !
On retrouve avec délices tous les « signaux » des films
précédents : l’entrepôt militaire où sont stokés les trésors oubliés ou
inavouables de l’armée américaine (en particulier, l’Arche), le souvenir du
père d’Indy et du Professeur Markus – qui joue tout de même un rôle dans le
film – le trait rouge sur la carte du monde pour symboliser le parcours de
l’avion – un personnage-clé de la première apparition d’Indiana Jones qui
refait surface avec charme. Pleins de références aux films et aux BD qui nous
ont captivés quand ceux de notre génération avaient dix à quinze ans :
« Tarzan », « Quand la marabunta gronde », « Tintin et le
temple du soleil », « Blake et Mortimer et le secret de la Grande
pyramide; L'étrange rendez-vous ». J’en oublie certainement.
Harrisson Ford, 65 ans, couturé, cheveux poivre et sel mais à la silhouette svelte, toujours aussi pugnace et inventif dans l’art de résister à l’oppresseur, le jeune Shia LaBeouf (quel nom impossible pour faire carrière !) dans le rôle de Mutt Williams, dont on entendra parler si la dream team Spielberg-Lukas décide d’une suite, la belle Cate Blanchett dont les cheveux profondément noirs mettent en valeur le regard bleu, Karen Allen, la vigilante détentrice du pommeau permettant de localiser la tombe où gisait l’Arche d’Alliance, un peu vieillie elle aussi, mais toujours aussi intrépide…enfin, John Hurt, en vieil archéologue temporairement possédé. Avec toujours la super musique de John Williams, qu’il est recommandé d’écouter jusqu’aux dernières notes du générique de fin (et on en a tout le loisir tant est longue la liste des collaborateurs de ce film).
Un vrai régal, dis-je, certainement pas réservé aux
ados. Je regardais en coin Claude, dont le visage laissait apparaitre un
sourire d’enfant, dans ce cinéma entièrement rénové : matériel de
projection et son impeccables, fauteuils neufs….Un cinéma classé « Art et
Essai » géré par une association à Monsempron-Libos, commune d'un peu plus de 2000 habitants, quel privilège enfin.