Malgré l'atmosphère très humide et quelques averses, malgré la boue collante du chemin, j'ai été très heureuse d'aller jusqu'à la maison dénommée "Aux Anjeaux", qui me relie à tant de souvenirs. C'est cette belle maison, biscornue, avec son immense marronnier et bénéficiant d'une vue panoramique sur la plaine, que nous avions louée à l'été 1986, un peu à l'aveugle, en passant par "La maison du Lot-et-Garonne" à Paris. C'est là que nous avons tous attrapé le virus pour ce coin éloigné de tout, aux confins du Périgord, de la plaine d'Aquitaine et du causse blanc.

Nous y sommes retournés l'année suivante, et le charme a agi de façon encore plus forte, au point que nous avons fait une proposition d'achat au propriétaire...qui, et on le comprend, n'était pas vendeur. Nous nous sommes alors retournés vers l'agence immobilière, en lui demandant de nous trouver la même, si possible un peu plus grande. Note achat d'Al Calfour fut finalisé en décembre 1987, et nous avons pris possession des lieux à Pâques 1988. Vingt ans déjà, et vingt-deux dans cette région.

L'émerveillement continue, par tous les temps - il est enfin radieux ce matin mais je sens que cela ne va pas durer - et mon déjeuner est prêt, il ne me rste que la table à dresser ! Je suis seule avec Bandit qui me tient gentiment compagnie avec dans les yeux, quand même, l'angoisse de l'abandon de ses "parents". C'est un adorable braque de couleur chocolat. Claude a emmenés Simone et Pascal à Montflanquin. Je sens qu'ils vont aimer...