14 juin 2008
Bienvenue à l'Institut Médico-Légal
Un papier rédigé par Claude :
Avez-vous remarqué la multiplication des polars – écrits, filmés, télévisés - racontant les exploits de la police scientifique ?
Ces experts donnent une bonne image de la police: compétence technique, rectitude, respect des droits de la défense – ce n’est pas chez eux que les prévenus se heurteraient accidentellement aux montants des portes….
Tout de même, ces experts ont des raisons de se méfier de leurs patrons (élus aux Etats-Unis ou hauts magistrats en Europe), toujours
prompts à enterrer des affaires délicates…(voir en France la série « Sur le fil »)…
Une question se pose aux auteurs de ces polars : comment montrer l’amphithéâtre d’autopsie sans horrifier le spectateur ? La recette est simple : les légistes sont souvent de ravissantes jeunes femmes, au pire des messieurs chaleureux et sympathiques, qui suffisent à faire oublier les horreurs auxquelles ils sont confrontés. Cela permet d’ailleurs de les doter d’une vie sentimentale compliquée, qui renforce encore l’adhésion des spectateurs.
Dans un genre moins marketing, je vous recommande, si vous aimez l’ambiance autopsie, la Cité des Jarres, de l’islandais Arnaldur Indridasson (Points-Poche, 6,65 € sur Amazon) : vous y verrez des policiers
scientifiques pataugeant dans les fondations putrides d’un immeuble construit
sur un marais, tandis que le vent hurle au dehors – l’enquête se passe au mois
d’octobre - . Bien entendu, l’inspecteur Erlendur, pas scientifique pour un sou
mais au contraire vieux renard de la Crim' : dénouera l’écheveau, avec l’aide de ses deux
assistants, Sigurdur Oli, diplômé d’une Université américaine, et
Elinborg, par ailleurs brillante auteure de livres de cuisine – et
féministe, mais pas trop - .