Fred Vargas, dans ce dernier livre, a, de mon humble point de vue, un peu trop lu Bram Stoker...
Cette nouvelle histoire du Commissaire Adamsberg - prénom Jean-Baptiste - commence pourtant par un colloque à Londres, où il emmène Danglard et qui tourne à l'horreur lorsqu'on découvre devant l'entrée du cimetière de Highgate dix sept pieds humains, visiblement décongelés, dans des chaussures apparemment françaises pour la plupart...On en resterait là si Danglard n'avait reconnu une certaine paire de chaussures, très spécifiques, qui auraient appartenu à son grand père, né en Serbie.
Au retour de ce colloque, les affaires reprennent, ou plutôt une affaire de meurtre abominable, de désintégration de cadavre laissé dans un pavillon à Garches, avec des indices bien précis. Aucun rapport avec les pieds retrouvés à Londres ? Voire !
Adamsberg se retrouve au coeur d'une affaire fantastique, qui touche aux plus hautes sphères de l'Administration. Il manque d'y laisser la peau et sa carrière, mais bien entendu, on a en toute fin du roman, le fin mot de l'affaire, à tiroirs multiples comme il se doit. Bon, çà tient moyennement la route, j'avais mieux aimé "Sous les vents de Neptune" et pire, j'en ai raté un entre temps, on je ne m'en souviens plus....Ce qui sauve l'auteur, c'est son style, particulièrement soigné, évocateur, lyrique. C'est ça que j'aime, au-delà de l'intrigue, même fantastique !