Impossible ! Plus de 24 heures sans post !
Nous venons d'arriver à Santillana del mar, patrie du mythique Gil Blas. Dans le Parador, comme à Santiago, la connexion est très faible, il faut s'installer dans le lobby pour espérer envoyer quelque chose. Et pas de photos....
Je vais commencer tout de même par vous narrer le récit de notre journée d'hier :
Par beau temps cette fois-ci, nous avons pu visiter la Cité
de Saint Jacques et comprendre un peu mieux tout ce qui se rapporte au
pèlerinage. On ne peut pas ne pas remarquer la foule de jeunes avec leur sac à
dos, leur bâton, leur allure de déterrés façon « Quéchua », et
beaucoup d’informations nous ont été fournies par la visite du Musée du
pèlerinage. Comment l’évêque du lieu, au neuvième siècle, a découvert un
mausolée de marbre et en a déduit qu’il s’agissait de l’antique tombe du
disciple du Christ auquel avait été donnée pour mission d’évangéliser
l’Hispanie…La légendaire généalogie de Saint Jacques : Anne aurait eu
trois maris dont elle aurait eu trois filles, Marie mère de Jésus,
Marie-Salomé, mère de Jacques et une autre Marie, mère de saint Jean l’évangéliste.
Une interprétation récusée par l’Eglise quelques siècles plus tard….
Mais le plus extraordinaire est la messe à laquelle nous
avons participé à midi en la cathédrale. Un grand concours de peuple, bien
entendu, surtout de pélerins, et, devant l’autel deux taches rouges :
Saint Jacques accueillait un hôte de marque en la personne du Cardinal William Levada, Préfet
de la Congrégation de la Doctrine de la Foi, successeur de Mgr Ratzinger, venu
en toute simplicité concélébrer cet office quotidien. Et pour célébrer cet
événement, en fin de service, nous avons eu le droit à une démonstration
exceptionnelle : le balancement, par huit triboleiros, de l’encensoir
géant (1,5m de haut, 53kg) suspendu à la
voute de la croisée du transept, le botafumero. Le guide vert indique que cette
manifestation ne se produit qu’environ 10 fois dans l’année. Une cérémonie
merveilleuse, clôturée par les grandes orgues sur une variation très
reconnaissable de l’hymne américain, sans doute en référence à la nationalité
du Prélat visiteur.
Enfin, le plus amusant : parmi les pères présumés du bébé de notre Rachida nationale, les journaux espagnols n’hésitent pas à mentionner José-Maria Aznar, qui dément formellement, bien évidemment.
Ce soir, après une étape de plus de 550 km, sous les rafales de pluie et de vent, on est un peu crevés. Déjà 1800 km au compteur. Nous restons ici deux nuits, allons essayer de visiter Santander et la grotte d'Altamira. Souhaitez-moi courage !