2300 km et 7 jours plus tard, nous voici rentrés !
Les voyages forment la jeunesse...Nous devons être encore jeunes car nous revenons pleins de belles choses en tête. Par exemple, nous ne confondrons plus Gil Blas et Ruy Blas ! Gil Blas est le personnage du roman picaresque de Lesage (en 12 volumes, publiés à partir de 1715, un best seller à l'époque) et non celui de Victor Hugo parodié par Gérard Oury avec les extraordinaires interprétations de Louis de Funès et Yves Montand ! Merci à Claude de nous avoir donné pour étape le Parador de Santillana del mar, village de ce personnage mythique, devenu hélas à la fois le Mont Saint-Michel, Gordes, et toutes ces villes où la tonte du touriste est devenue la principale activité.
Autres découvertes : les paysages sauvages de la côte Cantabrique, la dureté du climat galicien, la spécificité de cette Espagne atlantique avec ses industries partout présentes, ses urbanisations bien concentrées - pas de "mitage" - du paysage, la hauteur de la cordillière qui fait suite aux Pyrénées, la fierté de ses villes, de Santiago à La Corogne, de Santander à Bilbao et San Sébastien (pardon, Donostia en basque).
Mes plus fortes émotions ont eu pour cadre Saint Jacques de Compostelle.
Cette sensation de fin du monde, d'éloignement absolu, de souffrance, inoubliable, comme le style de la cathédrale romane, plein de réminiscences françaises, passé le porche d'entrée baroque qui masque un merveilleux portail malheureusement en restauration actuellement. Sans oublier le balancement vertigineux du botafumero !
Un dépaysement très intense qui mettra du temps à nous ramener sur notre vieille France, un peu endormie. Allons, nous nous reposerons deux jours et puis nous rentrerons jeudi, car il faut bien rentrer à Paris !