17 octobre 2008
Bernard Tapie : quel talent !
Il y a quelques semaines devant la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale, puis hier soir dans l'émission d'Arlette Chabot "A vous de juger" sur France 2, je regardais, fascinée, Bernard Tapie. Le plus extraordinaire, hier soir, résidait dans le long plan-séquence des visages de ses interlocuteurs et du public : un étonnement amusé, de l'admiration pour le culot, la performance, la force de persuasion...C'était un moment de vraie télévision, un instant rare. D'autant plus curieux que je m'apprêtais à vous livrer mon sentiment sur le talent d'acteur de Bernard Tapie, plus particulièrement dans la série "Commissaire Valence".
Il est des après-midis où, en effet, ma seule activité est de
« buller ». Je le revendique.
De temps en temps, une série policière bien
franchouillarde est aussi la bienvenue.
En ce moment, on repasse « Commissaire Valence »,
série de films au format 90 minutes, créée par J-B Delafon sur TF1 en 2003,
avec, dans le rôle titre, Bernard Tapie himself…..(sur Série Club)
Dois-je le confesser : j’apprécie. Bernard Tapie en
flic charismatique crève le petit écran. On connaissait par ailleurs ses
talents de comédien, son côté grande gueule au regard de velours, son aspect
rugueux, violent, inquiétant. Il campe ici un commissaire en permanence sur les
nerfs, insomniaque, intuitif (c’est dans l’ordre des choses) et un peu cabot,
qui n’hésite pas à faire le coup de poing, profère des jurons de façon tout à
fait naturelle (l’homme n’oublie pas qu’il a débuté à Montreuil), subjugue son
équipe et montre à tout bout de champ sa profonde bonté à l’égard des victimes.
Pour un homme dont on connaît les démêlés avec l’institution judiciaire, cela
ne manque pas de piquant ! Par ailleurs, ses comparses flics ont de la
profondeur et de l’entrain : la belle Cécile Siméone, Kader Boukharef,
Eric Delcourt, Pascal Elso…
La série n’a pas beaucoup d’opus au compteur, et je me désole
de savoir les ennuis de Bernard Tapie terminés. Il me manquera la suite.
P.S. : le
personnage n’a rien à voir avec le personnage de Richard Valence épisodiquement
créé par Fred Vargas dans « Ceux qui vont mourir te saluent ». Je
paye en revanche un verre au premier qui m’indiquera le prénom du Commissaire.....Youpiii, c'est Pierre, son prénom !