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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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27 novembre 2008

Mesrine, l'ennemi public N°1, par Jean-François Richet

Encore....Oui, des films comme ceui-ci, j'en redemande.

Malheureusement, il n'y aura pas de troisième épisode !
MESRINE2_1Haletant, brutal, réaliste, digne des meilleurs polars américains, ce film, qui peut être vu indépendamment du premier (il réalise d'ailleurs 20% d'entrées de plus que L'instinct de mort), réussit la performance de nous entraîner dans un espace-temps parfaitement reconstitué, sans aucun moment de répit. Nous connaissons la fin, tragique, du bandit mégalomane et suicidaire, séducteur et sauvage, et cependant, nous vivons les derniers moments de sa vie de violence avec une intensité dramatique totale. La peur des policiers en planque, les risques connus, la cruauté des images de mort.
Bien sur, je comprends le Commissaire Broussard et sa colère : la Cour de Cassation a bien décidé en 2006 que les sommations avaient été faites et que les policiers agissaient en situation de légitime défense et non, comme il est montré dans le film, en tant qu'exécuteurs. C'est là sans doute un parti pris aussi faux qu'inutile, alors que l'ensemble de l'oeuvre a donné lieu à des recherches de détails particulièrement précises : les phares jaunes de la 504, le logo de l'UBP, l'une des banques braquées où je travaillais alors (au service marketing, rassurez-vous, mais le braquage avaient laissé de terribles séquelles psycholgiques au personnel), les voitures (une orgie de Simca 1000 !).
Au-delà de la licence prise par le scénariste - Abdel Raouf Dafri - avec une réalité impossible à réduire même en deux films - j'ai adoré la distribution éblouissante : Vincent Cassel plus vrai que nature en ses transformations à répétition, Olivier Gourmet, Broussard courageux et respectueux comme dans la réalité (ce pourquoi il est aujourd'hui en colère), Mathieu Amalric (François Besse) et son regard perdu, Gérard Lanvin (Charlie Bauer) en vieil anarchiste, Georges Wilson qui négocie le prix de sa rançon comme le vieux Lefèvre, Ludivine Sagnier, pathétique Sylvia Jeanjacquot, sans oublier Samuel Le Bihan, gangster adipeux et rigolalard dit "le porte avions".
Pour un premier vrai film, Jean-François Richet et son scénariste ont fait très fort...le cinéma français commencerait-il à réaliser autre chose que des comédies mondaines sans aucun intérêt et inexportables ?

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