C'est un de nos lieux favoris, juste au bout de la rue Vavin, quoique nous n'en abusions guère étant donné le niveau des prix.

Il n'empêche : les fruits de mer et les poissons sont d'une extrême fraicheur. Ce midi, nous fêtions l'anniversaire de ma fracture du péroné l'an dernier. Même avec le froid et la pollution qui me rendent malade (en fait Claude et moi toussons à fendre l'âme), il faut marquer le fait que je vais beaucoup mieux.

Régime, bien entendu : quatre huitres chacun (nous avons partagé ce qu'ils intitulent un casting d'huitres)  dont des spéciales de Gilardeau et des Belons, une sole grillée pour moi, un merlan en portefeuille avec des huitres rôties pour Claude.

Le tout avec un petit pichet de Riesling. Je ne vous donne pas le montant de l'addition, mais elle explique sans aucun doute la facilité  à obtenir une réservation du matin pour 13 heures. Mais ne râlons pas, il nous est arrivé de dépenser autant pour une lourde déception.

Le décor est toujours aussi dément, la toile marouflée de la coupole centrale vient d'être repeinte, les piliers décorés sont toujours là, les serveurs toujours aussi virevoltants. C'est encore également un haut-lieu de la cuisine au lance-flamme : les crêpes Suzette, le filet de boeuf flambé devant vous, un employé pakistanais en grand costume de fantaisie vous servant sur trolley le curry d'agneau. Le spectacle est autant dans la salle que dans l'assiette.

Si le cadre  est immuable, l'assistance, elle, commence un peu à fatiguer : beaucoup de personnes âgées. Ce doit être un rituel du dimanche avec des enfants déjà près de la retraite....En partant, nous avons remarqué quelques tables encore disponibles. La crise est là aussi. Il faut pourtant soutenir ce type d'institution !