Une histoire bien controlée au musée Changi
Vous avez aimé "Le pont de la rivière Kwai" ? Vous adorerez le Changi Museum qui retrace le calvaire des populations singapouriennes, c'est à dire pas seulement britanniques, après la chute de Singapour et durant l'occupation japonaise de la seconde guerre mondiale (1942-1945).
Ici sont en effet rassemblés les témoignages de 5000 internés, femmes avec leurs enfants, soldats de l'armée britannique, parqués dans la péninsule orientale de l'île, aujourd'hui occupée par l'aéroport international et une prison modèle.
Les conditions de détention et d'approvisionnement furent naturellement effroyables, la mortalité catastrophique, mais pensons a ce qui s'est passé pas si loin de nous en ex-Yougoslavie, le climat tropical en plus....
La conclusion politique se situe a plusieurs niveaux. "Les blancs colonisateurs ne sont plus les plus forts", et "puisque Singapour est désormais un État de pleine souveraineté, il doit assurer lui-même sa défense".
A voir en particulier le cycle de fresques de la chapelle de l'hôpital, exécutées par un prisonnier, le pilote de bombardier Stanley Warren, redécouvertes dans les années 60, sur le thème "Pardonnez-leurcar ils ne savent pas ce qu'ils font..."