Non, pas de loup à redouter, surtout avec l'intrépide Hugo ! Mais une récolte de champignons de près de deux kilos en un peu plus d'une demi-heure.

Depuis quelques jours, nous entendions dans les sous-bois juste derrière la maison des cris tels que "En voilà un !"

Alors, juste après la sieste, nous sommes partis faire un petit tour, avec un sac en papier et un couteau, juste comme ça....sans réelle conviction.

Depuis vingt ans que nous habitons cette maison, je crois bien que c'est la première fois, et surtout pour Hugo pour qui ce fut une vraie leçon de choses.

Fantastique : les champignons, ça pousse très vite (j'allais dire : comme des champigonos !), et il y en avait jusque sous nos pas, au milieu de ce petit chemin qui descend vers le ruisseau asséché du Lasbozios. Des cèpes, des pieds-de-moutons, d'autres boules très blanches à pied rouge que nous avons prudemment laissés où elles étaient.

Le bois, lui, n'a pas fière allure : la tempête Klaus a parachevé celle de décembre 1999 et nombre de grands pins, foudroyés, sont restés encroués.

J'ai envoyé Claude en ville pour aller faire valider notre cueillette par la pharmacienne. Il en profitera pour ramener le déjeuner de demain : une côte de boeuf de Jérôme Larivière, il n'y a que ça de vrai....J'espère que le verdict sera positif, je n'ai pas encore épluché mes échalotes.

Verdict de l'expert, quelques heures plus tard : tout est à jeter !

"Vous avez tout ramassé, du comestible et du non comestible, les mauvais champignons ont contaminé les bons, vous pouvez tout mettre à la poubelle".
Comme quoi, il faut laisser les pros faire, la prochaine fois je les acheterai au marché, mes champignons, et je remballe mes échalotes ! Merci, Eliane !