été, dernière ligne droite.....
Je n'évoquerai pas, comme l'an passé à pareille heure, les massacres de la saint Barthélemy.....mais mes souvenirs de petite fille. Chez moi, on disait en patois "San Bartelemiou fa courir le riou" (sans garantie pour la transcription)....ce qui signifie qu'à partir du 24 août, en Provence, il commence à pleuvoir.
A Mougins, plus exactement aux Baraques - depuis le nom de ce hameau a été changé en "Val-de-Mougins", et vu le prix de m² là-bas, c'est plus chic !, il y avait la fête patronale*. Un parquet et un chapiteau étaient installés sur la place des platanes où l'on joue aux boules, et j' écoutais avec délice les accordéonistes filer la valse et la java.....Mon père adorait danser...Il n'est pas de 24 août que je ne me souvienne de ces instants où nous venions chez ma tante Pauline, qui tenait table ouverte sur sa terrasse, avec les raviolis et la daube, en compagnie de mes cousins.
C'est sans doute ce que, confusément, j'essaie de reproduire depuis, ici, avec mes filles et leurs amis.
Ici, à Cuzorn, la fête patronale se tient le dernier dimanche d'août. Normal : les récoltes sont engrangées, on peut souffler. Mais je n'ai plus le même plaisir de petite fille....
Après des jours et des jours de soleil et de ciel étincelant, Al Calfour bénéficie donc ce matin d'une couverture "plombée". Le baromètre n'est pas pessimiste, mais cette date montre bien qu'il faut se presser pour profiter du dernier souffle de l'été.
Pour nous, c'est un festival avec Hugo. Cet enfant enchanteur est aussi à une période cruciale de sa vie : il devient propre - tous mes petits enfants ont accompli cette prouesse dans cette maison - discute ferme avec les "grands", tient à participer aux tâches jardinières avec son Daddy - hier soir, pour l'arrosage des plantations, on ne sait qui était le plus mouillé - regarde d'un oeil gourmand son père s'attaquer au "mur" végétal qui fait frontière entre le fond du jardin et les champs abandonnés, avant de se régaler de mures et de s'en noircir la bouche. Et puis, confusément, il sait que bientôt, il ne sera plus tout seul le centre du monde....
*La Saint-Barthélemy très vivace à Mougins
Instituée à Mougins, depuis la nuit des temps, la fête de la Saint-Barthélemy donne lieu à de nombreuses réjouissances.
À l'origine, la fête se déroulait sur plusieurs jours et la foule envahissait le quartier des Baraques, aujourd'hui Val-de-Mougins. Elle était petit à petit tombée en désuétude. Mais depuis l'année dernière, la tradition a repris et, grâce à neuf associations (l'association des anciens élèves de Mougins, l'office municipale des fêtes, la boule mouginoise, l'art floral, l'ACAM, cercle des traditions mouginoises, le photo ciné-club, le théâtre passé-présent et le CHAM), la fête de la Saint-Barthélemy se propose de divertir les mouginois sur trois jours.
Au Moyen-Âge, la piété des Mouginois était telle qu'elle leur avait
fait élever un nombre important d'églises, de chapelles et d'oratoires.
Il se dit que la petite chapelle Saint-Barthélemy, fut édifiée pour
apaiser les craintes de la population à la veille de l'An 1 000. Elle
s'assurait ainsi la protection divine contre l'apocalypse du nouveau
millénaire. La chapelle est un intéressant monument historique, de
forme octogonale particulièrement rare pour un édifice religieux, avec
son abside en hémicycle, son porche abritant la porte et le petit
clocher qui coiffe son chevet. (Nelly Nussabum pour Nice-matin)