Tout le monde sait que le froid n'est pas bon pour les cardiaques, asthmatiques de surcroit !
Je me sens piégée par ce temps glacial et humide, qui m'oblige à empiler les tricots et à dormir avec une veste et des chaussettes : je ne vous dis pas l'aspect glamour de la mamie au lit...que je quitte à regret chaque matin.

J'ai encore des courses de Noël à parfaire : en particulier trouver une guirlande de sapin qui éclaire bien mais avec lumière froide car j'ai toujours peur des embrasements inopinés. Mon sapin est là, mais il est encore tout nu....
Il faut aussi "checker" la nappe, astiquer les couverts et les plats - c'est le jour de l'année où on a l'occasion de sortir la belle vaisselle. Ce qui est un plaisir....Au rythme où on s'en sert, on ne s'en lasse pas encore, depuis plus de quarante ans...puisque ce sont majoritairement des cadeaux de notre liste de mariage.

Quand j'y songe cependant, je me dis que les esprits et les moeurs ont beaucoup évolué depuis 1967 : qui donne encore des dîners en ville ? Toutes les femmes travaillent, elles reçoivent leurs copains le week-end et pas les relations de leur mari, elles changent de vaisselle selon la mode et leur envie. Pas étonnant que ce secteur économique périclite. C'est dommage ! Pourtant, le vin n'est-il pas meilleur dans un verre à pied en cristal ? Oui, certes, mais après, il faut le laver et le sécher à la main car il ne rentre pas dans le lave-vaisselle !

J'ai une passion pour le linge de maison. Je pense souvent que si j'avais une autre vie, je tiendrais une boutique où l'on pourrait trouver des nappes, des draps, des serviettes, de la porcelaine et du cristal, des couverts design, des livres de cuisine et des produits alimentaires de luxe...

A petite échelle, je me régale à recevoir ma petite famille et je me dis que cette tradition bien française se perpétuera, auprès de mes trois petites filles en particulier mais aussi des garçons, comme elle s'est transmise à mes filles qui aiment aussi recevoir leurs amis. Et je me réjouis de toutes les occasions d'aller voir mes enfants chez elles, même pour quelques instants autour d'un thé et d'un gâteau.