09 août 2010
BRUNO CREMER, j'aimais tant ....
Un regard de mer, des cheveux de lin, une carrure de baraqué, une voie grave et chaleureuse...Des rôles de "durs" souvent dévolus aujourd'hui à Jean Reno....
Comme le grand public, j'ai découvert Bruno Cremer dans "la 317° section" (1965) de Pierre Schöndorffer, donnant la réplique à Jacques Perrin. C'était jusque là avant tout un acteur de théâtre, qui connaît tout le répertoire classique...et moderne.
J'aimais bien sa "gueule" à la Gabin, sa cicatrice sur la lèvre supérieure, sa verrue sur la joue, sa façon de vous regarder au-delà de la ligne d'horizon, sceptique et ironique, compatissant...Ce qui m'avait surprise, c'était son âge : 81 ans, tant il est vrai qu'il avait traversé les quarante dernières années avec toujours la même humilité, la même discrétion. Voilà un acteur qui ne courrait pas après les prix d'interprétation ou les honneurs, qui a fait son job avec tout le sérieux nécessaire, un type solide, au pas lourd mais au coeur tendre.
On l'avait vu dans "Noce blanche" avec Vanessa Paradis, ou dans "Sous le sable" auprès de Charlotte Rampling...
Et moi, depuis quelques mois, je ne ratais aucun rendez-vous de l'après-midi sur Direct8 en me repassant la série des 50 épisodes de la série "Maigret", réalisée par d'excellents metteurs en scène. Imaginez : 14 saisons, de 1991 à 2003, à raison de cinq films par an.
Bien entendu, j'en connaissait déjà un grand nombre, mais je fasais aussi des découvertes.
La plus pénible, ce fut celle du dernier numéro, "Maigret et l'Etoile du Nord" où il dut être doublé... Cancer de la gorge ?
Je ne voulais pas découvrir un matin sa nécrologie dans la presse...et voilà, c'est hélas fait ce matin !
Car il me semblait que ce bon géant, né un 6 octobre comme moi, m'était très proche, une sorte de génie protecteur...On n'est pas prêt de l'oublier !
Commentaires
Salut l'artiste, tu nous manques !
Juste te dire, Bruno, que tu nous manques grave, avec ta belle gueule !
Adjudant Willsdorf, combien de fois ai-je vu, et revu, sans jamais m'en lasser, ce merveilleux film, la 317e Section, où toi et Jacques vous nous avez offert une superbe prestation d'acteurs alors peu connus et déjà si talentueux !
J'ai eu le grand privilège, à deux reprises, il y a longtemps déjà, de te rencontrer, et de pouvoir te témoigner toute mon admiration et ma sympathie, et j'ai terriblement apprécié ta gentillesse et ta simplicité.
Je regrette infiniment de te savoir si souffrant et de ne plus pouvoir exercer ton merveilleux talent, qui nous ravi tellement.
Nous venons de perdre Bernard Giraudeau, autre merveilleux comédien, mais aussi grand Homme par l'exemplarité de son remarquable courage qu'il nous a donné face à cette fichue maladie !
Je te souhaite de conjurer ce mauvais sort qui frappe les meilleurs d'entre nous, en te rétablissant au plus vite !
Reviens-nous, on t'aime Bruno !
Bien sincèrement à toi, et mille merci pour le bonheur que tu nous offres de pouvoir te revoir dans tous tes films.
RichardChère Marie-Pierre,
j'avais beaucoup aimé votre post sur ce grand acteur et ce soir, j'ouvre l'ordinateur pour témoigner de ma tristesse... car cette fois, il ne tiendra plus aucun rôles. Il est parti et on ne l'a pas revu une dernière fois. C'est le second grand acteur que la France perd en qq semaines, coup dur. A bientôt.Bravo
Un régal que votre site-blog..mais où trouvez vous le temps ? J'écris des livres, suis mamie aussi, et auteur notamment de " La Mamie attitude" ( éditeur Jouvence). Merci aussi pour votre bel hommage à Bruno Crémer dont je suis en train de regarder le film. Quelle hécatombe cette année ! Misère de misère...que cette saloperie qui nous enlève les meilleurs.En toute sympathie OL
bruno
moi aussi je l aime beaucoup
surtout dans le film noce blanche,que je me lace pas de regarder
on le voi plus beaucoup
bonne journée
Francine