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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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14 novembre 2011

Le sang des bistanclaques, polar de Odile Bouhier

En achetant ce rapide polar, j’espérais retrouver l’ambiance des romans de Jean Contrucci et des Nouveaux mystères de Marseille. On promettait en effet, en 4° de couverture, une plongée dans le Lyon des années 20, avec les enquêtes du premier laboratoire de police scientifique fondé en France, avant Paris même …

bistanclaquesC’est un livre très vite lu, pas trop mal écrit, avec des personnages bien typés qui pourraient annoncer une suite. Le héros principal est le commissaire Victor Kolvair, amateur de musique classique et  revenu de la Grande guerre avec une jambe en moins. Célibataire, il a un chien, Néron. Kolvair travaille en collaboration avec le professeur Hugo Salacan, patron du laboratoire de police scientifique. Lui est un père de famille nombreuse et cultive un jardin secret : il écrit des romans policiers. Son assistant est un athlète monte-en-l’air tout à fait efficace, qui rêve de participer à une expédition au Pérou pour mesurer les effets du mal des montagnes sur les alpinistes. Ils fréquentent naturellement la morgue, toute nouvellement installée à Lyon, où officie Damien Badou, légiste homosexuel. Il y a aussi un procureur particulièrement antipathique et d’Action française, et un commissaire de police à la gueule cassée et au passé plus que douteux. Enfin, personnage solaire, la belle Bianca Serraggio, aliéniste adepte des méthodes de Sigmund Freud …

Un cadre pour une énigme policière sordide : les meurtres de trois femmes, dont deux atrocement torturées avant d’être étranglées. Pour la troisième, l’équipe conclut rapidement à un imitateur …

L’écriture est alerte, les développements historiques un peu pesants, les situations totalement inédites (pour ne pas dire invraisemblables). L’intrigue est finement menée. En revanche, l’écriture de l’auteure – scénariste pour la télévision – manque de rigueur. Elle laisse passer deux « cuirs » phénoménaux : l’utilisation du terme « velux » pour une tabatière, et la qualification d’homme politique pour un Préfet. Bref, on attendra avec intérêt le second opus de ce qui s’annonce comme une série, avant de porter un jugement définitif. Mais c’est loin de valoir les romans de Jean Contrucci.

Le sang des bistanclaques, roman de Odile Bouhier, aux Presses de la Cité, collection Terres de France, 276 p. 19€.

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