La critique de Claude :

Edgardo Cozarinsky est un écrivain et cinéaste argentin, né en 1939. Descendant d'immigrés juifs ukrainiens, il nous livre l'histoire d'une autrichienne auxiliaire des SS qui fuit le Reich en voie de s'effondrer et gagne l'Argentine. Elle aura un fils dont les aventures nous sont contées.

Il y a là une histoire digne d'un grand roman, comme celui de Bernard Schlink, Le Liseur, l'histoire d'un amour entre un lycéen et une ancienne gardienne de camp, illettrée et perdue dans sa culpabilité.

Hélas ici rien de tel : après quelques chapitres bien écrits - ceux qui décrivent la fuite en Italie, puis la petite communauté des vaincus du nazisme en Argentine - on tombe dans le discours obscur de la littérature française à la mode ; ainsi, on ne comprend pas pour qui milite le personnage central ; on peut l'imaginer, si on veut...

L'auteur brouille les pistes, dit une autre critique : on ne saurait mieux définir cet ouvrage.

Moi, je ne suis pas séduit.

Roman d'Edgardo Cozarinsky, traduit de l'espagnol (Argentine) par Jean-Marie Saint-Lu, chez Grasset, 192 pages, 16€