03 décembre 2012
Populaire, film de Régis Roinsard
Quand la fin d’une projection se termine par les applaudissements de la salle, ce n’est pas si fréquent ! Car le public a bien besoin, en ces temps de crise, d’une telle comédie romantique à la Frank Capra, où l’on retrouve les classiques scènes de dépit amoureux, la jeune fille pure et volontaire, le jeune premier torturé par une culpabilité qui l’empêche de voir le bonheur qui frappe à sa porte …
L’histoire est celle d’une idylle des années 58, entre une jolie jeune fille totalement maladroite … et son patron un peu « coincé ». Rose rêve d’indépendance, de sortir de son village par l’exercice d’un métier moderne … celui de secrétaire.
Elle va croiser le destin de Louis, assureur et célibataire de 35 ans, sportif accompli. Il va « prendre en mains » la jolie Rose dont le seul avantage est de taper à la machine – avec deux doigts – mais très vite. Il va la coacher comme un véritable entraîneur pour l’inscrire à un championnat régional de vitesse dactylographique. Là encore, je me suis souvenue de ma mère, qui a tenté ce genre de challenge dans sa jeunesse : avec 350 frappes/minutes, elle fut, entre les deux guerres, championne du Maroc ! Et il fallait voir la lourdeur des machines de l’époque !
Donc, voilà un film qui reconstitue fidèlement l’atmosphère de ces années de croissance aujourd’hui oubliées : les robes, les chapeaux, les voitures, le mobilier, les couleurs … tout y est. Une réussite attendrissante pour nous qui avons connu ce cadre, cette ambiance. Les plus jeunes se retrouveront avec plaisir dans le décor de Mad Men …Avec en prime une réflexion sur le rôle délicat du coach, l’instrumentalisation, l’esprit de compétition, la fascination des Etats-Unis. Et une jolie histoire d’amour cousue de fil blanc. Tout pour faire pleurer Margot, mais on se prend volontiers au jeu. Un film vraiment populaire, qui pourra aussi trouver son public aux USA, qui sait ? Les films franchouillards y sont maintenant à la mode.
La réalisation, pour un premier long métrage, est précise et efficace, pas de longueurs, un scénario plein de rebondissements, des acteurs crédibles : le beau Romain Duris, comme à l’accoutumée, mais la jeune Déborah François est parfaite. Elle me rappelle les bandes dessinées de ma jeunesse avec sa petite queue de cheval, à la « Pauvre Aggie ». Mais qui s’en souvient ?
Commentaires
J'ai hâte d'aller le voir !!!
J'ai appris à taper sur une machine à écrire mécanique... Olivetti ! Dur dur les touches ce qui ne m'a pas empêcher d'être la première en dactylographie tout comme en sténographie ! J'avais 20/20 dans les deux matières... J'ADORAIS CA !!! Tout comme mon métier de secrétaire ensuite.ah .....
Binchy ... nous avons des points communs ...
Je ne me souviens pas du tout de Aggie dont vous parlez toutes ... (mais à partir de mes 10 ans, en 1958, j'étais en pension et ne revenais pas très souvent à la maison, en plus je ne risquais pas d'amener avec moi des magazines, à la Sainte Famille ça ne se faisait pas mdr ....) je vais regarder à ça de plus près et aller vite au cinéma voir ce film qui va me plaire... je le sens lol !
aggie
bonjour, j'ai lu les aventures d'Aggie.....je pensais être la seule à m'en souvenir, j'avais droit à ce magazine tous les jeudis si mes souvenirs restent intacts... bonne journée odile