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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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5 janvier 2013

Renoir, film de Gilles Bourdos

affiche-renoir

Sans atteindre à la tendre sensibilité de « Séraphine », voici un film à l’esthétique évidente et à l’interprétation parfaite. Chaque plan est un hymne à la nature et aux couleurs chaleureuses du plus prolifique des Impressionnistes, leur maître à tous : Pierre-Auguste Renoir.

Je ne cacherai pas que je suis allée voir ce film en me disant que c’était peut-être la dernière apparition de Michel Bouquet à l’écran. Et de fait, il s’agit pour lui d’un rôle qui n’est pas tout à fait de composition. Renoir est mort en 1919 à 78 ans et souffrait de rhumatismes déformants, si bien qu’on lui attachait les pinceaux aux mains dont les doigts ne lui obéissaient plus. Il vivait dans sa propriété des Collettes, au-dessus de Cagnes-sur-mer, entouré d’une troupe de servantes qui avaient toutes commencé comme modèles. Il était angoissé et continuait à penser qu'il ne maîtrisait pas totalement sa technique. Il est pourtant un artiste reconnu, entré vivant dans les plus grands musées. Il n'a pas refusé la Légion d'Honneur qui lui a été attribuée en 1900. Ses portraits de femmes les montrent encore plus opulentes que nature, et il couvre toute la surface de sa toile de motifs aussi lumineux que chatoyants.

1Renoir

L’épisode se déroule en 1915. Renoir vient de perdre sa femme. Ses deux fils aînés – Pierre et Jean – ont été  grièvement blessés au front. Il garde auprès de lui son dernier garçon, Claude, dit Coco, le dispensant d’aller à l’école.

Gabrielle, la gouvernante-maîtresse et modèle, est partie pour vivre sa vie après avoir été chassée par l’épouse. Le vieil homme est seul, il râle tout le temps et tout le temps il peint la lumière, la nature, tout ce qui l’entoure, d’une touche de plus en plus floue à mesure que sa vue baisse …

Et puis survient Andrée, une jolie rousse aux formes opulentes - un vrai Renoir vivant - et à la chair veloutée, telle que le peintre les a toujours aimées. Tous ses modèles sont en effet passés par son lit, mais celle-ci sera destinée à son fils Jean, venu en convalescence après une grave blessure à la jambe. Cette jeune femme est un rayon de soleil. Elle va révéler à Jean sa vocation de cinéaste. Lorsqu’il reviendra intact de la guerre, il l’épousera, en fera un temps une vedette, puis ils se sépareront. Le futur metteur en scène de La grande Illusion trouve ainsi sa voie, un parcours difficile pour le fils d’un père écrasant …

vincentrotttiers

Pas de génie dans ce film bien léché, mais beaucoup de tendresse, une facture un peu lente mais du travail bien fait, avec amour, qui nous transporte au cœur de la tribu Renoir, dans une lumière et une nature superbes. Un film qui sera apprécié dans la durée et qui, sans doute, se vendra bien aux Etats-Unis, où le nom et l’œuvre de Renoir sont appréciés. A nouveau, la présence lumineuse de Christa Théret, sublime rousse à la voix rauque qui trouve là un rôle à la mesure de son talent, déjà vue dans « L’homme qui rit ».  Sans oublier son partenaire, plein de retenue et de sensiblilité : Vincent Rottiers, très convaincant.

Commentaires
I
Je suis allée voir hier soir ce superbe film. En cette période de 1ère guerre mondiale où mort, douleur, blessures ternissent la vie de Renoir, sa peinture est une ode à la lumière, à la beauté, aux couleurs, à l'amour. Cette ambiance est très bien "peinte" dans ce film !
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