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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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20 avril 2013

The Grandmaster, film d'action de Wong Kar Waï (2h 02)

Ip man1

Ceux qui ont aimé “In the Mood for Love”, “Le secret des poignards volant » (réalisé par Zhang Yimou) ou « Tigres et Dragons « (réalisé par Ang Lee) se délecteront à nouveau en regardant les merveilleuses chorégraphies en léger ralenti des combats de Kung-Fu … Ils y retrouveront les mêmes acteurs et actrices et surtout la musique insinuante de Shigeru Umebayashi.

lalame

l'épouse

Gong Er

Envoûtant, esthétisant, déconcertant (on ne comprend pas toujours où on en est dans le scénario, mais qu’importe !), le film ouvre sur une séquence époustouflante de combats entre le héros  au panama vissé sur la tête, Yip Man (1893 – 1972, incarné par Tony Leung), qui sera le mentor de Bruce Lee, confronté à un autre maître et à ses innombrables assistants.

L’intérêt de ce film réside évidemment dans la beauté formelle des décors, des acteurs et des actrices (Zhang Ziyi), les couleurs, les lumières, les scènes  d’action ab-so-lu-ment superbes.

Mais ce n’est pas seulement cela. Bien entendu, il faut aimer ce genre de film, long, lent, foisonnant, violent et aussi pudique et tendre. Car on suit pas à pas une histoire d’amour entre la fille du Maître Baosen assassiné par son plus proche disciple (La Lame, incarné par Chang Chen) et Yip Man, la reconquête de son héritage. La belle Gong Er gagnera le dernier combat mais sombrera dans la dépression.

L’histoire se déroule entre 1936 et 1954. La période la plus dramatique de la Chine, pendant laquelle elle subit l’occupation japonaise, la guerre civile, la famine,  la séparation des familles et l’exil à Hong Kong ou Taiwan. Yip Man sera séparé à jamais de sa famille par la guerre, comme le fut aussi  Wong Kar Waï, qui évoque ici le respect de la tradition et les devoirs envers les ancêtres, l’infinie science des arts martiaux et leur codification, leur usage impliquant non seulement la violence et les écrasements d’os, mais surtout la beauté des gestes et l’anticipation des coups, comme dans une partie d’échecs en de multiples dimensions. Un hymne aussi à l’égalité des femmes et à leur charme désarmant.

A revoir plusieurs fois pour en détailler chaque plan, chaque mouvement, chaque éclatement de flaque ou chute de flocon de neige.

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