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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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22 juin 2013

Paris Haute Couture, exposition à l'Hôtel de Ville de Paris

affichehautecouture

Si vous ne l’avez déjà fait, il faut courir rendre une visite (et en plus, c'est gratuit ! ) à cette très belle exposition d’un art français issu de multiples savoirs-faire, dans lequel j’ai baigné dans mes tendres années (ma cousine Line avait travaillé successivement chez Madeleine de Rauch, Jacques Fath et enfin et surtout chez Givenchy). Jamais je n'oublierai son regard lorsqu’elle se penchait sur un patron hautement structuré de l’atelier « tailleur » … ou entoilait un col de jaquette.

 

robe de Anna Gould

worthetbalenciaga

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dior robe Palmyre

Grèsveloursdesoie

Quelques définitions, en préambule : la haute couture est une spécificité parisienne. Elle est née à Paris au milieu du XIXe siècle et on place son origine à Charles Frédérick Worth qui ouvre, en 1858, la première maison couture au 7 rue de la Paix, créant des modèles originaux pour des clientes particulières. Worth, lancé à Paris par la princesse Pauline de Metternich, fut aussi le premier couturier à poser sa griffe sur ses créations.

robecible

La haute couture relève du travail des ateliers, comme celui des paruriers (plumassiers, brodeurs, beloiseaulanvinmodistes...), qui chaque saison créent des pièces d'exception. Le terme de "haute couture" constitue une appellation juridiquement protégée. Les principaux critères, établis en 1945 et actualisés en 1992, sont les suivants : employer un minimum de 15 personnes dans les ateliers, le travail se doit d'être réalisé à la main dans les ateliers au nombre de deux, utilisation d’une certaine surface de tissus, unicité de pièces sur mesure, participation à au moins deux défilés par an (printemps-été et automne-hiver), qui présenteront au moins une trentaine de modèles par collection composés de modèles du jour et du soir.

coupderoulis1991

 

L’exposition fait la part belle aux robes du soir, sans négliger pour autant les robes de jour, les tailleurs. Evidemment, c’est moins spectaculaire, mais tout aussi complexe et subtil dans la construction. Intéressant aussi, les détails manuscrits sur le patron avec toutes les indications de broderies.

 La présentation des modèles n’obéit pas strictement à l’ordre chronologique mais à d’infinies correspondances de temps. Ainsi peut-on voir concrètement comment la mode ne se démode pas. Car on a du mal à dater certaines robes et il suffit pour s’en convaincre d’écouter les visiteuses chuchoter à propos d’un modèle de 1937 « cette robe, je la porterais bien aujourd’hui ! »

On commence cependant par une robe de bal de Worth, avec de grands motifs de soie brochée rehaussés de broderies très sobres. Je fais ainsi le lien avec l’exposition « Folie textile » de Compiègne. Les robes sont admirées « sous toutes leurs coutures », on peut tourner autour … et se laisser surprendre par des hardiesses de coupe ou d’ornementation, comme ce modèle strict de Thierry Mugler constellé de cristaux.

Car il faut souligner ici la présence assez forte de la maison Svarowski, partenaire du musée Gallièra et mécène de l’exposition. Chaque fois que l’occasion se présente, on met en valeur cette facette du travail de broderie, qui depuis toujours fascine les femmes : capter et magnifier la lumière … La toute-puissance des paillettes…

worth

robesencage

Une délicieuse promenade dans le temps : C.H. Worth et sa somptueuse robe d’intérieur à manches gigot et grands motifs noirs sur fond vert portée par la très proustienne comtesse Greffulhe, Madeleine Vionnet, Paul Poiret, Jeanne Lanvin et le modèle « Bel Oiseau », Madame Grès et ses drapés vertigineux, Pierre Balmain, Christian Dior, Jérôme et sa robe « Paradis » à plumes d'autruche turquoise sur la hanche, Pierre Cardin et sa robe « cible », Christian Lacroix et sa robe « coup de roulis » au corselet tricoté à rayures noires et jaunes, le tailleur Chanel revisité par Karl Lagerfeld, l’énigmatique modèle tout en cristaux de récupération Martin Margiella (mais je n'ai pas trouvé la poignée de porte !)…

Exposition gratuite "Paris Haute Couture" à l’Hôtel de Ville de Paris, 5 rue Lobau, de 11h à 19h, sauf dimanche et jours fériés, jusqu’au 6 juillet.

 

 

Commentaires
B
Comme elle est bien cette exposition ! Un excellent article. Merci encore pour ce partage.
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C
Svp Bigmammy, parlez nous de Nicolas, ce premier prisonnier politique de l'ère Hollande ...<br /> <br /> Vous sauriez nous en dire des choses intéressantes , je suis sûre<br /> <br /> Corinne
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A
ho comme je vous envie de pouvoir de si belles robes !!!<br /> <br /> et ces petites mains si laborieuses qui travaillent dans l 'ombre d 'un grand couturier <br /> <br /> se sont des artistes!!
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A
Là, je suis en avance car j'ai un billet chez moi du 9 mars intitulé "Elsa, Jeanne, Gabrielle et les autres" sur cette exposition fabuleuse comme toujours à la Mairie de Paris. Je confirme, à voir et vite en urgence. C'est étrange, je trouve qu'elle n'a pas eu les retombées espérées dans la Blogosphère, au moins.. Oui, de très belles robes !<br /> <br /> Bon weekend
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