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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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10 février 2014

Alfred von Schlieffen, l'homme qui devait gagner la Grande Guerre, par Christophe Bêchet

La critique de Claude :

Schlieffen

C’est un personnage peu connu en France, qui pourtant a exercé une influence sur notre histoire. Christophe Bêchet, jeune historien universitaire belge, lui consacre un ouvrage court, clair et agréable à lire, qui trouve sa place dans les publications qui marquent le centième anniversaire de la guerre de 1914-18.

Schlieffen, chef de l’Etat major allemand de 1891 à 1905, est l’auteur du fameux Plan, qui consistait en un grand « coup de faux », invasion de la France par la Belgique, puis fermeture de la nasse par une grande marche vers la Champagne et la Lorraine, voire vers la Bourgogne au sud-est de Paris. Ainsi l’armée allemande, sécurisée à l’Ouest,  pouvait-elle se retourner contre l’ennemi de l’Est

Mort en 1913, le Général prussien n’a pas vu l’échec de son dispositif lors de la Bataille de la Marne, parce que la poussée de l’aile droite allemande était trop faible, et que la France a trouvé en elle-même les ressources pour repousser l’envahisseur.

En 1919, l’Allemagne vaincue s’est interrogée sur les responsabilités du Plan et de son auteur : le Plan a-t’il été mal exécuté par Moltke (le jeune), Chef d’Etat major malade et dépassé (et qu’il faudra relever de son commandement dès la fin de 1914) ? En violant la neutralité belge,  le Plan a –t’il contribué à précipiter la Grande Bretagne dans la guerre ? Oui, incontestablement – et l’on est toujours surpris des arbitrages rendus par l’Empereur en faveur des militaires contre l’avis des diplomates.

Grand travailleur, austère (« Etre plus que paraître » est sa devise), organisateur, capable d’exploiter pour la conduite de la guerre les données technologiques – sur les transports par exemple - Schlieffen a essayé de faire face à la puissance cumulée que représentait au tournant du siècle, l’Alliance franco-russe. Il n’a pas empêché ce qui était une de ses obsessions, l’enlisement dans une guerre d’attrition dont il a perçu le caractère dévastateur et épuisant.

Vingt-six ans après, en 1940, le coup de faux de Guderian annihilera la France, « grâce » au char et à l’avion ; on ne saurait trop recommander sur ce point l’ouvrage de François Cailleteau aux éditions ECONOMICA, « Gagner la Grande Guerre ».

Alfred von Schlieffen, par Christophe Bêchet, Editions ARGOS 214 p., 15 euros

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