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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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31 mars 2014

Gueule de bois du matin

lagrandevague

Je me demande si la nouvelle la plus triste de ce matin, au milieu de l’euphorie aisément compréhensible des équipes municipales qui ont remporté l’élection hier soir, n’est pas le chiffre du déficit budgétaire à plus de 4% …

Alors quoi, après tant d’efforts fiscaux, tant de foyers de personnes modestes qui jusqu’à maintenant n’avaient jamais cotisé à l’impôt sur le revenu et qui y sont désormais assujetties, malgré la hausse d’un point de la TVA sans contrepartie au niveau des charges sociales, malgré les promesses de retour à un niveau de chômage supportable … nous en sommes encore et toujours là ! Là à alourdir notre dette collective, car il faut bien financer à crédit ce déficit permanent …

Non, la conjoncture internationale ne se retournera pas à temps au point de nous permettre – collectivement – de nous dispenser des réformes structurelles indispensables. Cet espoir est totalement vain et nous sommes tous embarqués dans le même bâteau. Il faut nous attaquer avec courage - voire de l'abnégation - au noyau dur : la dépense publique, et rapidement, car on a beaucoup trop perdu de temps en réformes sociétales mal ficelées et mal acceptées. Il faudrait à notre pays une escouade de consultants internationaux indépendants, pour dresser un plan d’action séquencé de réformes, de suppressions de structures et d’institutions devenues inutiles, redondantes, réaffecter les personnels sur des missions opérationnelles au service direct des citoyens – au soutien à la recherche d’emploi par exemple, les former à ces nouvelles fonctions …

C’est ainsi que font les entreprises en proie à une difficulté de management, et souvent, elles s'en sortent.

Claude et moi scrutons les combats politiques avec le plus grand intérêt depuis presque 50 ans. Nous nous sommes rencontrés sur les bancs de Sciences Pô et nous avons vécu en province comme à Paris au cœur des rouages du pouvoir. Cependant, je ne me souviens pas (même en 1977) avoir vécu jusqu’à hier une soirée de résultats d’élections municipales aussi dramatique : des centaines de villes moyennes qui changent de mains, des grandes villes comme Toulouse ou Limoges, bastion de la gauche, qui virent à droite … Ces changements d’équipes traduisent avant tout la déception, la perte d’illusions, un désarroi qu’il sera bien difficile d’apaiser car les marges de manœuvre des nouveaux édiles sont minces. Ici ou là, les électeurs finissent aussi par préférer celui qui a longuement préparé, labouré le terrain, ou dont la gestion, prudente, professionnelle, maintien le consensus social au-delà des clivages politiques.

 Les semaines qui viennent vont commencer par une grande période de flottement, d’adaptation, de couacs et de bourdes de dirigeants inexpérimentés, qui sera mal comprise puisque les électeurs veulent que ça change … encore des déceptions en perspective. Ensuite, il y aura des révisions à la loupe de tous les contrats en cours. Là, c’est plutôt bien car au bout d’un moment, on peut supposer que de mauvaises habitudes se prennent … changer d’interlocuteur va causer pas mal de dégâts, mais peut être source d’économies.

Enfin, la classe politique met en lumière les treize villes remportées par le Front National. Pas vraiment une déferlante, mais à mon sens, une preuve de la clarté du scrutin. Dans un pays comme la France où environ 15% des habitants ne sont pas effrayés par les thèses économiques et sécuritaires de ce mouvement, il était temps que des équipes montrent leurs compétences en vrai grandeur.

Au milieu de tout ça, j’ai une pensée émue pour ma belle-mère adoptive Jacqueline Briot qui fut Présidente du Comité départemental de la Croix-Rouge de Vendée pendant de nombreuses années. A ce titre, elle administrait, de façon totalement bénévole, la crèche de la rue Victor-Hugo. C’était sa fierté, et tout fonctionnait bien. Lorsque la ville a choisi une municipalité de gauche, une des premières décisions du nouveau Maire fut de « municipaliser » la crèche de la Croix-Rouge et de renvoyer sans ménagement Jacqueline Briot à ses bonnes œuvres. Elle en avait été particulièrement affectée. Aujourd’hui, La Roche-sur-Yon est repassée à droite … Jacqueline nous fait un petit clin d’œil !

 

A ceux qui voudraient connaître le parcours de cette femme exceptionnelle, c’est par ici !

 

Commentaires
P
Merci, beaucoup de Français sont comme vous... lucides... mais combien d'autre sont dans le déni depuis si longtemps.. Quand on tarde à reconnaître sa maladie.. il est souvent trop tard pour la soigner...20 ans que ça dure.. et le thermomètre de la dette qui monte qui monte... La température de l'infection avec...On est proche de la septicémie...Comment agir pour qu'ils ouvrent les yeux enfin... et prennent leur courage à deux mains ces fameuses élites... le désespoir est l'annonce des gestes qui tuent.. C'est un vote de désespoir....
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M
"Il faudrait à notre pays une escouade de consultants internationaux indépendants, pour dresser un plan d’action séquencé de réformes, de suppressions de structures et d’institutions devenues inutiles, redondantes, réaffecter les personnels sur des missions opérationnelles au service direct des citoyens – au soutien à la recherche d’emploi par exemple, les former à ces nouvelles fonctions...."<br /> <br /> Il me semble qu'il y a quand même quelques personnes qui ont ce point de vue et ne sont pas entendues....
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M
Bonjour<br /> <br /> J'aimerais bien que Monsieur Hollande soit abonné à votre blog...........
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