Dimanche, même si vous ne l’avez pas remarqué, nous sommes tous appelés à voter pour élire les Députés au Parlement européen. Pour notre part, nous irons spécialement en Lot-et-Garonne où nous sommes inscrits : ce n’est pas très écologique (1200 km) mais c’est un devoir civique !

Attention, il s’agit d’une élection à un seul tour. Même si ce mode de représentation permet l’expression la plus parfaite des différentes sensibilités politiques, c’est un mode de scrutin peu habituel en France car – et le nombre effarant de listes le prouve – le scrutin proportionnel aboutit à un éparpillement des suffrages qui rend difficile l’émergence d’une majorité de gouvernement. Pour cette élection au parlement européen, le territoire français est découpé en 8 très grandes circonscriptions électorales : 7 pour la métropole, 1 pour l’outre-mer. Du 22 au 25 mai dans tous les pays européens membres de l’Union, 388 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire 751 députés pour les 5 prochaines années.

L’élection a donc lieu à la représentation proportionnelle, suivant la règle de la plus forte moyenne, sans panachage – il ne faut ni raturer ni ajouter un nom sur la liste choisie qui sert de bulletin - ni vote préférentiel.

Les sièges seront répartis entre les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés. Ils sont attribués selon l’ordre de présentation sur la liste. Pratiquement, seuls les premiers et éventuellement seconds des listes des grands partis dans chaque grande région pourront être élus.

La France désigne 74 représentants : l’Île-de-France élit 15 représentants, le Sud-Est, 13, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest 10, l’Ouest et l’Est 9, le Centre 5 et l’Outre-Mer 3.

Les français régulièrement inscrits sur les listes électorales ainsi que les ressortissants européens ayant le droit de vote dans leur pays d’origine, inscrits sur des listes électorales complémentaires, votent.

On sait déjà que le taux d’abstention sera très élevé. Raison de plus pour participer à ce scrutin qui ne suscite pas l’enthousiasme et dont la campagne a été rendue totalement opaque par la multiplication des listes farfelues et l’obligation faite aux médias d’accorder à chaque candidat le même temps de parole. C’est-à-dire pratiquement rien !

On entend souvent dire que ce Parlement n’a pas de pouvoirs. Cela fut vrai il y a trente ans, mais c’est devenu faux : au fil des réformes institutionnelles, le parlement européen a obtenu de plus en plus de pouvoirs de décision, d’abord sur les budgets puis à présent sur les textes des réglementations européennes que tout le monde critique sans les avoir jamais lues. Il n’est donc pas indifférent que ma majorité du parlement qui va être élue soit de centre gauche ou de centre droit ou que les extrêmes – à droite ou à gauche – obtiennent de forts scores.

Et nous, nous savons que voter n’est pas seulement un droit, c’est aussi un devoir.