D'abord, l'annonce de la libération, après trois ans de capture, de Serge Lazarevic, dernier otage (pour combien de temps encore ?) des terroristes au Sahel. Le colosse aura tenu bon, les palabres et compensations proposées pour son échange ont été jugés pertinents, la discrète diplomatie a fini par aboutir magré le fait que le héros n'appartenait pas à un grand groupe industriel, l'homme est vivant ... Quel soulagement pour sa famille !

Et puis ce matin, dans le journal, nous apprenons que la chaîne LCI à laquelle nous sommes accros depuis sa création, a obtenu une année de sursis, au moins le temps de trouver d'autres solutions que brusquement la mise de la clé sous la porte, avec à la clé, justement, un sévère plan (dit pudiquement de "sauvegarde de l'emploi"). Comment imaginer l'absurdité d'une telle mesure de fermeture autoritaire au nom de laquelle il n'y aurait pas de place, dans le paysage audiovisuel français, pour trois nouvelles chaînes d'actualité gratuites ...

Alors, c'est comme ça qu'on se résoud à supprimer du paysage la plus sérieuse, la plus dynamique - je le sais, je la regarde chaque jour - des chaînes d'information continue. Je fais aisément la différence car en Lot-et-Garonne, je suis réduite à ne pouvoir capter que les autres chaînes disponibles sur la TNT gratuite, et je peux vous dire que la qualité n'est pas, de mon point de vue, du tout la même !

Il n'y aurait pas la place pour tout le monde ? Qu'on laisse les spectateurs décider par leur présence à l'audimat - on sait exactement mesurer ces données très précisément aujourd'hui - la chaîne qu'ils préfèrent. Et moi, je suis toute prête à payer plus cher mon abonnement à la fibre pour conserver cette information qui me plaît. Tout le monde sur la même longueur d'onde et dans les mêmes conditions et que le meilleur gagne !