C’est un des endroits les plus beaux de Singapour, un jardin anglais luxuriant et accessible à tous, dessiné à l’origine – en 1859 – par Laurence Niven, jalonné de constructions soigneusement conservées, comme la maison du directeur en haut de la colline, les gloriettes (en anglais : gazebo …), les lacs, les serres froides, une portion de forêt primaire préservée, des arbres en voie de disparition dont on peut admirer ici les derniers spécimens …

A l’origine, un jardin expérimental d’acclimatation d’espèces végétales (comme à Paris mais à l’échelle équatoriale et avec le savoir-faire et la passion anglaise pour les jardins). Les réalisations les plus spectaculaires : l’introduction de l’hévéa, de l’huile de palme et plus récemment – dans les années 20) la culture intensive des orchidées, dont c’est ici le paradis.

En pénétrant dans le Jardin National des Orchidées, nous avons eu une pensée pour Gérard, dont cette fleur constituait une véritable passion. J’imagine que chaque fois qu’il venait ici pour son travail, il devait passer par ces allées où toutes sortes d’espèces cohabitent. Car la collection unique au monde de ce jardin regroupe depuis 1928 plus de 1000 espèces d’orchidées et 2000 hybrides, sur une famille qui compte 25 à 30000 espèces, réparties en 850 genres. Depuis environ 80 millions d’années, l’orchidée est en effet l’une des plus importantes familles de plantes à fleurs.

De toutes les couleurs, de toutes les tailles, des toutes mignonnes comme des papillons immobiles doucement balancés par un filet d’air jusqu’à la fleur symbole de Singapour, la belle Miss Vanda Joachim, à celles du jardin des célébrités (à chaque visite officielle, on dédie une orchidée particulière). Il y en a qui sont accrochées aux arbres, d’autres plus hautes que des personnes humaines.

C’est un lieu unique au monde, coté 3 étoiles au Michelin : il les vaut bien !