05 octobre 2015
Cannes sous le déluge : un désastre ...
C'est avec le coeur serré que j'ai regardé les images inouïes de l'orage qui s'est abattu samedi soir sur la ville de mon enfance.
Cannes, c'est là que ma maman est née, elle habitait dans le quartier populaire de la République (c'est la rue que l'on voit ici !), et mon père habitait à La Bocca. Ils se sont mariés en 1932 à Notre-Dame de Bon-Voyage (un présage pour le futur destin de mon père, courrier diplomatique ...)
Je me représente parfaitement les flots furieux dévalant dans la nuit le boulevard Carnot jusque dans la rue Meynadier, ou le long du boulevard Vallombrosa : tous ces ruisseaux généralement à sec que l'on a, comme sur toute la Côte d'Azur, bétonnés pour pouvoir construire des "Résidences", particulièrement à la fin des années 60. Je me souviens ainsi d'un promoteur immobilier qui bâtissait à tour de bras des immeubles massifs à balcons filants ... Mais après tout, on lui accordait les permis de construire et la demande était si forte. Comment résister ?
La maison de mon enfance était située à Rocheville, dépendant de la commune du Cannet, toute de plain-pied à l'époque et pas vraiment sur une éminence ... Et j'ai encore beaucoup de cousins et famille éloignée dans le secteur. Ont-ils été affectés par cette catastrophe ? Car tout le monde est choqué par la violence de tels sinistres, perd confiance, fait des cauchemars. D'autant plus que la population de la région est relativement âgée ...
Je pense beaucoup à eux, la nuit, la solitude, j'imagine leur désarroi et leur terreur sans limite. Quelle idée folle et dérisoire que de vouloir sauver une voiture, qui ne vaut vraiment pas la peine de périr noyé dans un parking. Une vingtaine de victimes, c'est considérable, inacceptable.
Je souhaite aux rescapés bien du courage et de la ténacité, et des courtiers en assurances efficaces !
Commentaires
Moi aussi , je garde de nombreux souvenirs de Cannes : quand j'étais étudiante , j'encadrais des colonies de vacances pendant l'été au petit séminaire St Paul . C'est la reine Victoria qui avait fait construire ce palace sur une colline en face des îles Lérins . Puis la cour d'Angleterre s'en sépara et ce magnifique hôtel devint un séminaire ..A sa fermeture , il devint une maison d'accueil .Malheureusement , le bâtiment fut vendu à un entrepreneur peu scrupuleux qui fit détruire ce magnifique palais .Normalement , il aurait dû être classé mais les tractations s'étaient déroulées dans le plus grand secret .
On sait comment faire face à ces inondations catastrophiques : moins de béton , moins de constructions , plus de haies , plus d'arbres, plus de petits ruisseaux mais les promoteurs immobiliers restent encore tout puissants malgré les lois .
Je me souviens de l'église Notre-Dame-Bon- Voyage ..J'aimais surtout son nom .CANNES de notre enfance
Tout d'abord, je te rassure au sujet de ma famille, tout le monde est sain et sauf et n'a pas eu de gros problèmes, à part petite inondation dans le garage, mais sans gravité.
Moi aussi j'ai été choquée par ces images hallucinantes !!! Je n'en reviens toujours pas, car comme tu le sais, nous habitions Rue Jean Jaurès, où maintenant il y a le passage Chateaudun et tout près de la gare bien sûr. Quand j'ai vu ces rues submergées d'eau, je n'y croyais pas. J'ai passé toute la journée de lundi a essayé de joindre ma famille et mes amies. Certaines m'ont raconté des scènes d'apocalypse, notamment dans la rue de la République et l'Avenue du Camplong.
Quand les hommes seront enfin raisonnables et comprendront qu'on ne peut pas aller contre la nature !!!
Bisous ma cousine et à bientôt.Je suis soulagée d’apprendre que personne n’a subi de dommage parmi ceux que je connais... Il me revient soudain une anecdote. Voici plus d’une vingtaine d’années, je suis tombée sur une publicité vantant les mérites d’un programme immobilier intitulé à peu près comme “Venez profiter de la douceur de vivre dans votre Résidence de Carimaï”. En moi-même, j’ai pensé que ce lieu-dit, là où cet immeuble devait être construit, était connu par les anciens comme un trou perdu qui servait de décharge publique sauvage. On en faisait une plaisanterie, menaçant d’envoyer les trucs immondes “au Pégall”, “au diable Vauvert” ou à Carimaï. Je me disais : les pauvres parisiens qui vont acheter une maison dans ce secteur ne savent pas que l’on va se moquer d’eux ... Ce matin, j’entends que des dégâts importants ont affecté ce secteur, qui a fonctionné comme un entonnoir formant piège mortel pour au moins une victime.
INONDATIONS en AM
oui Marie Pierre c'est traumatisant de voir et d'entendre les tristes informations après ce "grand DELUGE"inhabituel dans cette région;..et ..penser qu'il y a des décès cela me donne la chair de poule En plus ce matin il était annoncé que des personnes disparues n'étaient toujours pas trouvées.