30 octobre 2016
Doctor Strange, film fantastique de Scott Derrickson
Les films de super-héros, ce n'est pas que pour les enfants. J'ai profité des vacances scolaires pour emmener voir ce film de science-fiction plein d'effets spéciaux, imaginé à partir d'un des personnages créés par les Studios MARVEL ... Claude, mon cher et tendre mari ... et il m'a avoué y avoir appris à cette occasion plein de choses !
Dr. Strange a été créé en 1963 par Stan Lee - scénariste - et Steve Ditko - dessinateur. C'est à l'origine un neuro-chirurgien de très grand talent, mais orgueilleux, arrogant, totalement égoïste et cynique. Un accident de la route le prive de l'habileté de ses mains. Pour recouvrer sa raison de vivre (opérer), il se rend à Karmandou pour rencontrer un Maître - ou sorcier suprême - et lui demander de le guérir ...
Ce sera un long chemin d'apprentissage et de rédemption, où Stephen Strange devra complètement renoncer à ses ambitions mais se révèlera posséder des pouvoirs extraordinaires. Il devient le Maitre des arts mystiques, avec tous ses accessoires : le double anneau qui permet d'ouvrir des portails dimensionnels, l'oeil d'Agamottu - qu'il porte autour du cou - et surtout la cape de lévitation, qui vit une sorte d'existence autonome.
Magie, cape, mal absolu ... J.K. Rowling s'est sans doute inspirée de Dr. Strange. Mais elle n'est pas la seule : le créateur de BD Jacques Martin, avec son personnage d'Axel Borg qui porte un fin bouc et arbore des mèches blanches sur ses tempes a lui aussi bien des traits communs avec Steven Strange ! (ici à droite).
De manière très classique, le scénario de ce premier épisode - car il y aura une suite - retrace le combat entre le bien et les forces du mal. N'oublions pas que les personnages Marvel ont été créés en 1940, un temps où les Etats-Unis ne parlaient pas d'entrer en conflit avec le mal absolu, le nazisme.
Aujourd'hui, le mal absolu, c'est une doctrine qui veut persuader le monde de détenir la seule vérité, pour qui les autres - nous - croupissent dans l'erreur, autrement dit, pour moi, le mal absolu qui menace la civilisation (occidentale) aujourd'hui, c'est DAESH ! Et le combat est loin d'être terminé.
Effectivement, le film comporte de longs dialogues un peu fumeux. Mais les effets spéciaux sont dignes des plus décoiffants jeux vidéo. C'est violemment esthétique, flippant. Pour une fois, la technique en 3D est un plus. Le personnage principal montre ses faiblesses et pratique un humour froid percutant. Benedict Cumberbatch est particulièrement sésuisant, face à Mads Mikkelsen en méchant très (trop !) maquillé et un "Ancien" totalement chauve ambiguë (Tilda Swinton). Les autres comparses de Strange sont sympathiques (Chiwetel Ejiofor, Rachel McAdams et Benedict Wong).
Dans un genre pas vraiment destiné aux séniors, j'ai apprécié !