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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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2 mars 2017

Kimono, au bonheur des dames au Musée Guimet

kimonoaffiche

 

Le titre de cette exposition fait judicieusement référence au roman de Zola. Les merveilles mises en lumière ici proviennent en effet de la collection de la maison Matsuzakaya, l’un des plus importants grands magasins du Japon fondé en 1611, qui a joué un rôle prépondérant dans la diffusion du kimono (de kiru : porter et mono : chose) auprès de différentes couches de la société – la noblesse militaire, l’aristocratie, la bourgeoise marchande.

kimono dessins géométriques

kimono mauve

kimono12

C’est en tous cas un régal des yeux.

On apprend que le prédécesseur du kimono est le kosode, apparu entre le XIIème et le XIVème siècle. C’est un vêtement unisexe, qui ne suit pas les courbes du corps. Il offre donc une large surface plane propice au décor et permet une économie de tissu. Les matières, les couleurs, les décors et les broderies permettent de différencier le genre du destinataire, sa caste, sa position sociale.

Dans la culture japonaise, la beauté du vêtement procède donc non pas de sa forme (ici, uniquement des rectangles de 35 cm de large) mais de la qualité de la matière employée et du décor : pins, cerisiers, pivoines, branches d’arbres, nuages, oiseaux, symboles, ustensiles, idéogrammes, bambous … Selon le rang ou l’occasion (comme le mariage : voir le somptueux trousseau de mariée en laque ornée de pivoines), la japonaise en superpose plusieurs avec un très beau mouvement de bascule du dos …

Admirons aussi les accessoires incontournables comme les peignes et les longues doubles épingles destinées à structurer la chevelure (j’en ai remarqué une avec une minuscule boussole !)

kimono11

obis de soie

Indissociable du kimono qui se ferme en rabattant le côté gauche sur le côté droit, la large ceinture ou obi, longue de 4 à 5 mètres pour les femmes et dont la façon de former le nœud revêt plus de cent manières différentes. Il est noué devant chez les prostituées …

C’est en réalité une pièce de soie très rigide, comme un corset, qui serre le corps et le contraint à une raideur et à une démarche à petits pas. Un contraste entre la richesse du décor – teint, peint, imprimé, rebrodé, tissé – et la rigueur du maintien imposé. Toute une philosophie.

Rien d’étonnant donc à ce que la vogue du japonisme qui a gagné l’Europe dès le milieu du XIXème siècle, influence aussi sa mode, jusqu’à nos jours. Worth, Poiret, les sœurs Callot, Madeleine Vionnet créent des vêtements directement inspirés du kimono, s’inscrivant dans la modernité grâce à ce vêtement immuable au Japon depuis plusieurs siècles.

Au XXème siècle, Yves Saint Laurent, Jean-Paul Gaultier, John Galliano, Franck Sorbier et aussi Issey Miyake, Kenzo Takada, Yohji Yamamoto continuent de créer dans cette tradition d’élégance intemporelle.

 

 

 

 

magasin

kimono lin

JP Gaultier

kimonostlaurent

mode contemporaine

mode 2

Kimono, au bonheur des dames, prêt exceptionnel de la collection Matsuzakaya, au Musée national des arts asiatiques – Guimet, jusqu’au 22 mai. 6 place d’Iena, Paris 16ème. Tous les jours sauf le mardi à partir de 10 h., 9,50€

Commentaires
P
j'aime toutes ces jolies pièces en tissus- ce que vous avez de la chance de pouvoir marcher; <br /> <br /> Merci de m'avoir fait profiter de votre découverte-bonne journée-Amitiés ensoleillées
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