07 mai 2018
Emmanuel Macron, Président de la République ...
Je relis ce matin le billet que j'écrivais il y a un an. Je ne retire rien de mes sentiments de soulagement d'alors :
Incroyable : un homme seul, sans l’appui d’aucun parti, avec derrière lui un bilan pour le moins mitigé, l’image dramatique du banquier collée aux basques, et seulement, chevillée au corps, sa foi en l’avenir de la France …
Emmanuel Macron vient d’être élu avec 66% des voix et 20 millions d’électeurs, avec une grande partie de la jeunesse pourtant si maltraitée jusqu’ici, et c’est exceptionnel. Plus d'électeurs e ce second tour que Nicolas Sarkozy et François Hollande … et peu importe qui a voté par adhésion et qui par rejet du FN !
Je ne cache pas mon soulagement.
J’avais peur - j'ai lu les propositions du programme de Madame Le Pen - et honte de l’image que nous donnions à l’étranger, j’avais honte, bien que comprenant parfaitement pourquoi, que mon village ait voté majoritairement au premier tour pour une formation politique extrémiste, raciste et aux solutions économiques radicalement dangereuses. Et finalement, la raison l’a emporté sur le ressentiment. Dans notre village, Emmanuel Macron a recueilli 61% des voix, avec une participation supérieure à 80%. C’est moins que la moyenne nationale, mais j’en suis bien contente.
Et je me souviens aujourd’hui d’autres soirées électorales… Ma petite Anne-Christine (9 ans), devant la télévision au soir du 10 mai 1981, qui éclate en sanglots, mes déceptions successives devant le fiasco de ces hommes politiques " de l'ancien monde" en lesquels j’avais mis ma confiance.
Bien entendu, mon enthousiasme se heurtera aussi à la réalité de notre vie politique ringarde, aux nécessités économiques de la mondialisation, à la viscosité de nos institutions (qui, entre nous, sont encore bien protectrices de la démocratie, merci mon Général …)
Je suis cependant confiante : notre vieille France recèle une énorme quantité d’énergie et il faudra bien que les liens serrés qui la brident de toutes parts, explosent. Collectivement, nous aurons besoin de beaucoup d’audace pour bousculer les structures en place, les « fromages », les circuits de financement si profondément installés dans leur inefficacité, installer des solidarités nouvelles et venir en aide efficacement à ceux qui sont restés « à part », en colère, en plein désarroi.
Tout reste à faire maintenant : bâtir des majorités d’idées – j’ai toujours eu une grande admiration pour Edgard Faure – obtenir une majorité absolue à l’assemblée nationale est le prochain des travaux d’Hercule du nouveau Président. Encore que … avec le vent de jeunesse qui vient de balayer les vieux bavards encore tout empoicrés – à gauche comme à droite – dans leurs réflexes surannés.
Bref, il y a encore beaucoup de pain sur la planche.
(post publié le 8 mai 2017)
Un an après ce séisme politique, je n'ai pas changé d'opinion ...
Commentaires
bien sur que moi aussi je pousse un ouf de soulagement mais je crois que nous nous trompons beaucoup car le fait de ne pas avoir la famille Le Pen nous cache un programme qui va nous rendre la vie difficile car ce monsieur a un programme pour le moins capitaliste et grand capitaliste nous allons avir des lendemains qui déchantent malheureusemen. Merci pour votre blog que je lis régulièrement. Quel dynamisme
Je mets beaucoup d'espoirs en Emmanuel Macron. Il est très respectueux envers nous les femmes et envers tout le monde. Je suis effarée par ce que certains se permettent d'écrire sur les réseaux sociaux à son sujet, effarée et très triste. Ma devise sur le net comme dans la vie : le respect, la politesse avant tout. Emmanuel Macron est un grand. Il est brillant. Je l'admire. J'ai lu l'ouvrage d'Anne Fulda - Emmanuel Macron un jeune homme si parfait. Emmanuel a juste deux mois de plus que ma fille aînée.
Belle fin de journée à vous deux Marie-Pierre.
Amitiés.
Bernadette.Bien entendu, il a été celui qui nous a évité MLP et donc pour beaucoup d'électeurs, ce fut un vote par défaut. Mais il ne faut pas oublier qu'il a été porté en tête dès le premier tour ( alors que les sondages donnaient Marine), devant le candidat de la droite traditionnelle et de la gauche radicale ...
Je suis heureuse avec vous ! Vive la France vive l 'Europe et j ' espere : vive l 'Italie !