Paris au mois de Juillet
Il y a bien des lustres – au moins deux puisqu’un lustre dure 5 ans – que nous n’avions pas passé le mois de juillet à Paris. Et surtout, comme ces jours-ci, un mois de juillet caniculaire … J’enrage d’avoir laissé à la campagne l’essentiel de ma garde-robe estivale !
La vie décide des aléas de santé qui nous contraignent à nous adapter … Je passe donc mois de juillet quasiment toute seule mais très occupée, avec la routine quotidienne d’aller faire une petite visite à Claude pour lui apporter les journaux, renouveler son linge, lui soutenir le moral.
Et en même temps – expression à la mode – je prépare le retour de ma fille de Singapour et son installation dans l’appartement qu’elle a pris en location et dont j’ai les clés.
Jamais de ma vie je n’avais pris aussi souvent l’autobus ! J’ai de la chance, mes deux destinations de prédilection sont atteignables en direct. Ce qui me laisse le temps de regarder la ville poussiéreuse, écrasée de soleil, progressivement désertée par ses habitants vite remplacés par les troupes serrées de touristes en provenance du monde entier.
C’est aussi la période des grands travaux : juste derrière chez moi, il y a un établissement scolaire qui creuse je ne sais pas quoi mais qui évacue beaucoup de terre. J’entends les bulldozers dès 8 heures le matin, surtout lorsqu’ils font marche arrière et couinent : bip, bip-bip …
C’est encore le temps des ravalements, comme ce splendide immeuble rambutéen du coin de la rue Vavin, entièrement repeint avec ses persiennes gris perle et les rebords de fenêtres en zinc. J’y ai découvert, une fois l’échafaudage retiré, une plaque à la mémoire de Jules Michelet, qui habitait jadis cette maison.
C’est enfin la période des emménagements, pendant les vacances scolaires … Bientôt, ce sera au tour de Florence et de sa petite famille. Pour l’instant, ses meubles sont à bord d’un conteneur … Et moi, je regarde ce qui pourrait lui être utile et que j’ai en surnombre. Je n'ai pas eu tellement envie de "faire les soldes" ...
Pendant ce temps, Claude se reconstruit, chaque jour un peu plus solidement.
Il passe le temps en ne manquant pas un kilomètre du Tour de France ... Ce qu'il pourrait faire tout aussi bien dans le canapé de notre salon.
Mais tout de même, vivement la quille et le départ en Lot-et-Garonne. Nous aurons bien mérité nos vacances en famille.