21 novembre 2017
Malick Sidibé, Mali Twist à la Fondation Cartier
L’humanité a pour origine l’Afrique, cette exposition vous donnera l’impression que son avenir y est tout entier … Tant de couleurs et de lumière dans ces clichés en noir et blanc, tant de musique et de chansons !
Malick Sidibé (1935 – 2016), fort de son diplôme d’artisan bijoutier, devient en 1955 apprenti chez le photographe Gégé-la pellicule où il réalise ses premiers portraits de clients maliens. Avec son Kodak Brownie Flash, il photographie le quotidien de Soloba, son village, à partir de 1956. En 1960, à l’heure de l’indépendance du Mali, il acquiert auprès d’un militaire français son matériel de laboratoire.
« En studio, j’aimais le travail de composition. Le rapport du photographe avec le sujet s’établit avec le toucher. Il fallait arranger la personne, trouver le bon profil, donner une lumière sur le visage pour le modeler, trouver la lumière pour embellir le corps. » disait-il.
Ses images respirent la jeunesse, la créativité, le mouvement, l’audace, l’optimisme, la fierté et la liberté … A la plage, en soirées, le photographe est invité par des groupes de fans des musiciens qui en prennent le nom comme « Les Chaussettes Noires », « Les Beatles ». Quand le photographe est là, l’ambiance monte … Les jeunes se sentent en confiance, décontractés, les poses n’en sont que meilleures. Malick prend des photos à l’improviste.
Malick Sidibé est le premier photographe africain à recevoir en 2003 le Prix International de la Photographie Hasselblad, reçoit un Lion d’Or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière lors de la 52ème biennale d’art contemporain de Venise, sa première exposition hors d'Afrique a été organisée par la Fondation Cartier en 1995 ... ainsi la reconnaissance internationale l’accompagne jusqu’à sa disparition à Bamako en 2016.
En France, nous avons Raymond Depardon, le Mali peut s’enorgueillir de Malick Sidibé.
Mali Twist, exposition Malick Sidibé à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, ouvert tous les jours sauf le lundi à partir de 11 h. – 261 boulevard Raspail 75014 Paris - jusqu’au 25 février.
Une exposition vraiment très belle d'un temps à jamais disparu au Mali
Mais attention ce n'était qu'à BKO!