03 septembre 2018

Gérard Collard, un libraire qui s'engage !

Avec sa houpette sur le haut du crane rasé et ses lunettes rondes, il a l’air d’un enfant qui aurait refusé de vieillir. A 66 ans, tout de même, il appartient presque à ma génération et ce n’est sans doute pas un hasard s’il a donné le nom de « La griffe noire » à la librairie qu’il a cofondée à Saint-Maur - l'une des 30 plus importantes de France -  un titre qui  me plaît puisque je suis fan de la célèbre bande dessinée de Jacques Martin.

Je vous parle de lui parce que depuis des années, ses chroniques rigolotes et parfois incendiaires m’ont fait découvrir – ou éviter - une foule d’auteurs et que je n’ai jamais été déçue de ses préconisations.

Devant la profusion des livres édités chaque année, c'est peu dire que l'on a du mal à choisir et les conseils de Gérard Collard sont précieux. En tous cas, son opinion m’importe puisque je n’ai qu’une vie et qu’elle raccourcit chaque jour. Je voudrais tant lire davantage !

Grâce à lui, j’ai découvert des auteurs auxquels je n’aurai jamais pensé. Je me souviens de sa chronique – à l’époque c’était en compagnie de Valérie Expert dans l’émission « Les coups de cœur des libraires » alors sur LCI – enthousiaste du livre d’Erik Larson « Le diable dans la ville blanche », un thriller architectural se déroulant pendant l’exposition universelle de Chicago en 1893 …

D’autres auteurs qui m’ont enchantée : Philip Kerr, dont j’ai depuis lu toute l’œuvre, Pierre Lemaître en tant qu’auteur de polars et pas encore auréolé du prix Goncourt, plus récemment Jean-Christophe Portes et sa saga révolutionnaire, Jacques Saussey et l’équipe Magne-Heslin.

C’est bien simple, lorsque je trouve le bandeau de Gérard Collard sur un livre, j’achète …

J’ai regretté de n’être pas en région parisienne lors de la dernière édition du salon « Saint-Maur en poche » …

Quand on a la chance de tomber sur un vrai libraire qui a lu – ou fait lire par des collaborateurs qui partagent ses mêmes enthousiasmes – les livres qu’il chronique, il faut s’y tenir. Par exemple, je vais acheter le dernier ouvrage de Gilbert Sinoué (dont j’ai beaucoup aimé « Le livre de saphir") sur Avérroès.