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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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11 novembre 2018

Georges Clemenceau, le courage de la République, au Panthéon

En cette époque de commémorations, sachons apprécier cette période de 73 ans de paix européenne - enfin presque - et encourageons nos jeunes à étudier l'histoire et ses grands hommes. Mon conseil : 

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Emmenez vos ados au Panthéon !

D’abord, on est surpris de l’ampleur de l’édifice …. Prévu comme église Sainte-Geneviève (conçue par Soufflot et construite entre 1764 et 1790), on y admire les belles coupoles dans le style néo-classique.

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Et puis, au sous-sol, on chemine dans le recueillement autour des caveaux des hommes et des femmes (quelques-unes seulement) qui ont marqué leur époque et dont certains sont totalement oubliés aujourd’hui …

Cependant, personne n’ignore ce que signifie l’honneur national d’entrer au Panthéon.

 

Mais si vous n’avez pas envie de visiter la crypte, après une halte hypnotique devant les oscillations du pendule de Foucault, vous trouverez dans le transept nord une passionnante exposition sur Georges Clémenceau.

Cet hommage au « Père la Victoire » est bien légitime. Mais ce qui importe ici, au-delà de toute l’admiration que l’on doit à ce grand républicain, c’est l’ensemble de sa carrière, ses convictions inébranlables, son mauvais caractère aussi.

Protestant, médecin, homme de gauche attaché à la liberté, journaliste et fondateur de plusieurs journaux, violemment opposé à la colonisation tellement en vogue à l’époque même chez les hommes de gauche comme Jules Ferry, ses divergences avec Jaurès, son engagement en faveur du capitaine Dreyfus, son appétence pour les femmes, jusqu’à la fin de sa vie retirée devant la mer à Saint-Vincent-sur-Jard …

L’exposition se veut didactique et s’articule autour de 6 grands thèmes :

"Un vendéen monté à Paris" : enfance, études de médecine, premiers articles dans la presse.
- "Monsieur le député" : débuts en politique, mandats de maire, de député de Paris, le tombeur de ministères,
- "Le tigre et ses combats": contre la colonisation et pour les droits de l'Homme.
- "Le père la Victoire" :les années d’avant-guerre et de guerre.
- "Clemenceau et les arts" : le collectionneur avisé et le grand voyageur aux Etats-Unis où il part dans sa jeunesse enseigner le Français et l’équitation, puis en Orient.
- "La postérité de Georges Clemenceau" : notamment cet étonnant « Serment à Clémenceau » du général de Gaulle, prononcé le 11 novembre 1941 à Londres*.

Toute une vie consacrée au combat pour les idées qui fondent notre République : généreuse, combative, tolérante aux cultures venues d’ailleurs. Un des grands Hommes de notre Histoire, même s’il n’est pas au Panthéon, mais repose dans une humble tombe de Vendée.

 

Georges Clémenceau, le courage de la République, exposition au Panthéon, ouvert tous les jours de 10h à 18 h., jusqu’au 10 février.

 

*« Au fond de votre tombe vendéenne, aujourd’hui 11 novembre, Clemenceau ! vous ne dormez pas. Car, certainement, la vieille terre de France qui vous enterre pour toujours a tressailli avec colère tandis que le pas insolent de l’ennemi et la marche feutrée des traîtres foulaient le sol de la patrie.
Ah! Vieux Tigre! De votre temps nous avions des canons qui hachaient les rangs allemands, des chefs que rien n’abattait et une caponnière à Vincennes pour faire justice de la trahison. Nous avions vous, qui répondiez à toutes les voix de l’infamie : « La guerre ! Rien que la guerre! Le pays connaîtra qu’il est défendu ! »
Mais, à présent, nos armes sont livrées aux mains de l’ennemi; les chefs se sont rués à la capitulation pour mieux courir ensuite aux places ; les pelotons d’exécution ne fusillent que de bons Français ; et la bouche de ceux qui prétendent gouverner notre pays ne s’ouvre que pour lui ordonner de se rouler dans la boue. Et pourtant, malgré la honte du désastre et le martyre de la servitude, la France, sachez-le bien ! s’est retrouvée, ce 11 novembre, tout entière tendue dans l’espoir de vaincre et le serment de se venger.
Président Clemenceau ! La France aujourd’hui a regardé plus loin que sa douleur. Elle a vu l’ennemi décidément impuissant à réduire notre bonne et brave alliée l’Angleterre. Elle a vu les armées allemandes tenues en échec sur chaque mètre courant de l’immense front de Russie. Elle a vu l’Amérique s’avançant pas à pas vers le théâtre des batailles. Elle a vu les forces croissantes des Alliés se rassembler sur tous les fronts du monde pour écraser l’envahisseur. Elle a vu ses propres drapeaux, fièrement tenus par des soldats fidèles, flotter parmi les combattants.
Père-Ia-Victoire ! le soir du grand 11 novembre, quand la foule, ivre de joie, s’épuisait à vous acclamer, vous avez crié les seuls mots qu’il fallait dire. Vous avez crié : « Vive la France! » Eh bien! vous n’avez pas crié pour rien ! La France vivra et, au nom des Français, je vous jure qu’elle vivra victorieuse.
Quand la victoire sera gagnée et que justice sera faite, les Français viendront vous le dire. Alors, avec tous les morts dont est pétrie la terre de France, vous pourrez dormir en paix ».

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