24 décembre 2018
Dans l'ambiance de Noël ...
Ce matin, je dresse une liste de ce qui me reste à faire pour le réveillon ...
Choisir la nappe, faire le décompte des couverts et des plats de service, me souvenir de ce qui me reste à acheter pour le dîner de demain (salade verte, pain d'épices, fromages éventuellement ....)
Et penser à toute la charge symbolique de cette réunion de famille rituelle qui me replonge au plus profond de mon enfance.
Mes parents n'étaient pas particulièrement pratiquants. Je ne suis jamais allée à la messe de minuit ...
Mais ils n'auraient jamais passé Noël sans respecter la tradition du réveillon du 24 décembre. Le sapin décoré, le menu immuable (mais jamais avec une dinde, trop grasse) et la crèche. C'était ma mission de l'installer. Je la continue en augmentant chaque année de plusieurs nouveaux personnages.
J'emprunte à la revue Le Pélerin un décryptage de certains symboles ... le sens caché des personnages que, chaque année, je place sur ma cheminée durant tout le temps de l’Avent et auquel, étant donné ma faible culture religieuse, je n’avais jamais songé ….
L’âne et le bœuf : aucune mention de ces deux animaux dans les Évangiles, mais dès les premières crèches (qui remontent au XIIIème siècle), ils sont là. Selon les Pères de l'Église qui ont interprété le prophète Isaïe, l'âne renvoie aux païens pliant sous le poids des idoles, le bœuf aux Juifs placés sous le joug de la Loi. Ce sont deux bêtes dociles, qui se laissent conduire et participent au travail des hommes. Ils réchauffent l'Enfant de leur souffle : quelle tranquillité dans cette scène !
Les bergers : personnages humbles, accompagnés par quelques moutons ; ils sont les premiers à adorer Jésus. Celui-ci est venu pour tous les hommes, en priorité pour les plus simples ! Le Sauveur brise la hiérarchie en vigueur ; les cœurs fidèles et droits peuvent directement accéder à lui en se passant des rabbins et de tous les « spécialistes » de la foi. Les bergers de la crèche, ce sont toutes les personnes de condition modeste qui guettent, en confiance, le salut promis au peuple d'Israël. Dans ma crèche provençale, ce peuple est représenté par des personnages évoquant les métiers d'hier et d'aujourd'hui.
Les rois mages : C'est l'évangéliste Matthieu qui les met en scène. On sait peu de chose d'eux, si ce n'est qu'ils sont « venus d'Orient ». On les place souvent un peu en retrait, dans la crèche, en train d'arriver après un long voyage. Si la tradition les a affublés de noms et de chameaux, il reste difficile de connaître leur religion et leurs croyances : sans doute sont-ils experts pour scruter les astres. Ils symbolisent le culte rendu au Seigneur par des peuples complètement étrangers à la foi juive. Rejeté par le peuple d'Israël, le Fils est reconnu comme puissance universelle de salut, ce qui donne la scène inouïe de rois se prosternant devant un nouveau-né. Les cadeaux précieux donnent à imaginer l'infini respect qui les habite.
La mangeoire : « Il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune. » Le Seigneur naît pauvrement ; sa vie est, dès le début, placée sous le signe du rejet. Quel abaissement, au regard du Messie triomphant qu'attendaient les fidèles ! Cette mangeoire (signe d'un Dieu qui se donne déjà en nourriture ?) rappelle les conditions difficiles dans lesquelles naissent certains de nos enfants.
Finalement, préparer Noël, c'est transmettre une tradition familiale qui mêle considérations matérialistes et élévation spirituelle, le tout dans la joie du partage et de l'échange de caresses. La joie de pouvoir être ensemble au coeur de l'hiver, dans l'espérance de jours meilleurs. Moi aussi je suis impatiente de retouver tous les miens ce soir et je vous souhaite à tous un :
Joyeux Noël ...
Commentaires
les autres personnages...
savez-vous que, dans les crèches provençales... chaque personnage a un nom ? l'ange qui souffle dans sa trompette s'appelle "Soufflefort" par exemple... etc... et chaque personnage a son caractère "le ravi" a les bras en l'air car, handicapé, il n'a pas peur de montrer sa joie... etc !!!
Vive Noël !!!
Dans mon enfance, messe de minuit ( presque à minuit ) pas de réveillon mais du boudin blanc au retour et une salade d oranges.... Et on mettait le petit Jésus dans la crèche... Repas amélioré le jour de Noël en petit comité. Chez moi ni sapin ni crèche, ce soir mes petits enfants viennent avec ma soeur, leur maman travaille pour sa 3° nuit, nous ferons des jeux de société et un repas un peu plus festif,
Bonne fin d année