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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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24 février 2019

Jean-Jacques Lequeu, bâtisseur de fantasmes au Petit-Palais

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grimaces

Une visite au Petit-Palais permet souvent une découverte surprenante.

En même tems que l’exposition Khnopff, nous nous sommes donc plongés dans l’étrange monde d’un architecte et dessinateur totalement méconnu durant près de deux siècles : Jean-Jacques Lequeu (1757-1826), dont l’œuvre graphique est l’une des plus singulières de son temps.

Jean-Jacques Lequeu, originaire d’une famille de menuisiers à Rouen, reçoit une formation de dessinateur technique. Très doué, il est recommandé par ses professeurs et trouve rapidement sa place auprès d’architectes parisiens dont le grand Soufflot, occupé par le chantier de l’église Sainte Geneviève (le Panthéon). Hélas, Soufflot meurt en 1780.

Dix ans plus tard, les bouleversements révolutionnaires font disparaître la commande aristocratique. Employé de bureau au Cadastre, Lequeu tente en vain de remporter des concours d’architecture. Il dessine alors des monuments et des fabriques d’autant plus étonnants que l’artiste, pressentant que ces constructions ne sortiront jamais de terre, se libère des contraintes techniques. Il décrit toutefois scrupuleusement des édifices peuplant des paysages d’invention. On le compare parfois à Etienne-Louis Boullée ou à Claude Nicolas Ledoux, mais il ne connaîtra pas leur succès.

L’exposition ouvre sur une série de portraits, genre très en vogue au XVIIIe siècle. Lequeu se portraiture à de nombreuses reprises et réalise des têtes d’expression grimaçantes témoignant de sa recherche sur le tempérament et les émotions des individus.

De temples en buissons, de grottes factices en palais, de kiosques en souterrains labyrinthiques, l’exposition se termine sur une série de dessins érotiques longtemps confinés dans l’Enfer des bibliothèques, oscillant entre idéalisation héritée de la statuaire antique et naturalisme anatomique.

En 1825, six mois avant de disparaître dans le dénuement et l’oubli, il donne à la Bibliothèque royale l’ensemble de ses feuilles livrant l’une des œuvres les plus complexes et curieuses de cette période. Au XXe siècle, des recherches ont permis de redécouvrir peu à peu l’artiste, mettant en lumière ses dessins les plus déconcertants.

 A détailler de très près pour admirer la facture minutueuse, un travail de "dingue" ... et tellement déconcertant …

 

Jean-Jacques Lequeu, bâtisseur de fantasmes, exposition au Petit-Palais, jusqu'au 31 mars.

Commentaires
B
Déambuler au Petit palais reste toujours un moment enrichissant... Entre deux RDV professionnels, cela devient un repère idéal entre effervescence citadine et calme d'un patio confidentiel !!!
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