Dans ces lieux environnés du plus grand calme, une activité est reine : la lecture.

Rien - aucun bruit, aucune visite -  ne détourne l'attention et c'est l'endroit idéal pour s'immerger dans des ouvrages de référence, les pavés de plus de 500 pages que j'affectionne particulièrement.

Mon rythme quotidien est de 100 pages, quel que soit le genre : polar ou livre politique, monographie historique ou biographie. J'avoue, je suis moins attirée par la littérature ou la poésie ...

Je me demande souvent pourquoi je continue à acheter des livres alors que je n'aurai pas le temps du peu de vie qui me reste pour lire tous ceux qui dorment ici, remplissant les rayonnages année après année ...

Et je me dis aussi que rien jamais ne remplacera le support papier pour une lecture pratique, discontinue, parfois vagabonde, qui permet d'annoter, de revenir en arrière ....

J'accumule ainsi livre à livre. Et je me dis que peut-être - mais rien n'est moins sur - un de mes petits-enfants fera ici, un jour de mauvais temps, la découverte d'un roman ou même d'une BD qui le marquera à jamais. 

C'est ce que racontait hier l'écrivain espagnol Arturo Perez-Reverte dans une interview donnée au Figaro ... Moi aussi, j'ai découvert, mais sur le tard, finalement bien trop tard - les romans de Dumas : les Trois Mousquetaires et Le Comte de Monte-Cristo. Il ne me serait pas venu à l'idée de lire et encore moins d'acheter ces livres à Paris.

En ce moment, je lis avec gourmandise un ouvrage fondamental sur l'empire des Habsbourg : je l'ai découvert dans mes rayonnages, il fait 800 pages et j'en suis à la page 600 : juste le temps de le finir et je n'aurai pas besoin de le ramener à Paris. J'y ai déjà appris une foule de choses ...

En fait, je me fais mon salon du livre personnel ici, et tout le temps !