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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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28 avril 2019

Derniers jours à Berlin, polar historique d'Harald Gilbers

derniers Berlin

Berlin est une capitale au bord du gouffre que rien ne va pouvoir retenir d’y sombrer.

L’ex-commissaire de la Kripo Richard Oppenheimer, entré en clandestinité, la sillonne en tous sens, zig-zagant entre les trous d'obus, les conduites d'eau et de gaz éventrées et les amoncellements de décombres … Les événements se déroulent entre le 20 avril, à peine quelques jours avant le suicide d’Hitler dans son bunker et la capitulation sans conditions des 8 et 6 mai et le 7 août, au lendemain de l’explosion de la bombe atomique sur Hiroshima.

Avec sa femme Lisa, il a trouvé refuge dans les sous-sols d’une brasserie en ruine. Plus rien de fonctionne : ni l’électricité, ni l’eau, ni les transports dans les ruines accumulées d’une ville entièrement détruite par les bombardements. Mais le plus grave est à venir : les troupes soviétiques sont en marche et les combats gagnent rue par rue.

Même après la fin des combats, la survie devient de plus en plus aléatoire : déserteurs, nazis cherchant à échapper à leur destin, mafieux en tous genres … Richard Oppenheimer rend des services à Ed le Mastard, un truand qui lui a trouvé une planque dans une fabrique de bière.

Alors qu’il a quitté son terrier, des irréguliers russes se sont introduits dans leur refuge et Lisa, son épouse, a été, comme des milliers de femmes allemandes, violée. Reprenant ses réflexes de policier, Richard va traquer son violeur. Cependant, il est lui-même manipulé entre deux camps pour retrouver une mystérieuse valise de grand prix.

Membres des services secrets des deux grandes puissances, prégnance d’une armée en pays conquis, problèmes de ravitaillement, personnages attachants, nuancés parfois : le colonel Aksakov est un soldat honnête et le commandant de la place de Berlin se préoccupe de l’approvisionnement de la population. Mais le « système » totalitaire soviétique ne vaut pas mieux que celui des nazis.

Derniers jours à Berlin est le troisième opus de la trilogie commencée avec « Germania » et poursuivie avec "Les fils d'Odin", très bien documentée, très réaliste, rendant minutieusement l’atmosphère de ces temps d’apocalypse. Oppenheimer ne perd rien de son talent de fin limier malgré sa soif de vengeance. On retrouve avec soulagement son amie l’aristocrate médecin anti-nazie Hilde, si efficace, mais toujours incarcérée pour le meurtre de son mari dans l'épisode précédent … Pour moi, je l’imagine sous les traits de Simone Renant, la photographe du célèbre film de H.G. Clouzot « Quai des orfèvres ».

Mais au juste, l’auteur va-t-il se limiter à trois épisodes et ne nous livrera-t-il pas la suite de la saga de Richard et Lisa dans la remontée des enfers de l’Allemagne d’après la guerre ? C’est ce que j’espère.

 

Derniers jours à Berlin, polar historique d’Harald Gilbers, traduit de l’allemand par Joël Falcoz, en édition de poche 10/18 (Calmann-Lévy), 550 p., 9,10

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