La Ville de Paris sort de ses réserves le grand jeu pour cette exposition de 600 œuvres : peintures, caricatures, mobilier, objets d’art, costumes, livres … tout pour faire revivre cette époque de répit et de fêtes après les guerres de Napoléon, l’occupation du territoire par les coalisés, le retour de l’Ancien Régime … avant la création de la deuxième et éphémère République.

Le parcours invite à une promenade dans les quartiers emblématiques de la capitale : les Tuileries, le Palais-Royal, la Nouvelle-Athènes, la cathédrale Notre-Dame, ou les Grands Boulevards des théâtres, les salons littéraires et mondains.

Quelle époque fantastique !

Paris est la capitale culturelle de l’Europe où tous les artistes d’Europe convergent. Liszt, Rossini, Meyerbeer, Chopin, Heinrich Heine, Adam Mickiewicz rejoignent Aubert, Boieldieu, Berlioz, Balzac, Victor Hugo, Eugène Süe, Daumier, Delacroix, Chasseriau, Gavarni, David d’Angers, la Malibran, George Sand, Ary Scheffer, Géricault, Alexandre Dumas, Rachel, Mademoiselle Mars, Talma, Mélingue, Marie Dorval, Pauline Viardot …

Les quartiers de plaisir où Paris palpite : le Palais Royal, meilleur « caravansérail » de Paris, la Nouvelle Athènes, la Chaussée d’Antin, le Quartier Latin, le Boulevard du Crime et ses théâtres.

C’est aussi la vogue du « style Troubadour » et le revival du moyen-âge mis à l’honneur par Victor Hugo en 1831. La restauration de Notre-Dame est lancée. L’ameublement et la décoration reflètent la tendance.

Une époque folle, qui voit les premiers résultats de la révolution industrielle et la constitution de fortunes colossales, le Paris d’avant les bouleversements du baron Haussmann, celui où la colère des parisiens contre les ordonnances liberticides de Charles X contraires à la Charte de 1815 provoquent les barricades de 1830, qui conduisent au pouvoir Louis-Philippe suité de sa nombreuse famille, mais où éclateront les journées de 1848 qui mettront fin à la Restauration.

A noter : deux grandes compositions destinées à orner les salons de l'Hôtel de Ville, exaltant les journées révolutionnaires de juillet 1789 et de 1830 ...mais  livrées avec retard et mises en réserve car elles n'étaient plus vraiment d'acualité en 1833 ... Elles ont donc été sauvées des flammes de la Commune en 1871 !

Paris romantique, exposition au Petit Palais jusqu’au 15 septembre, ouvert tous les jours sauf le lundi à partir de 10h.