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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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25 septembre 2019

Balthus, l'anti moderne, biographie par Raphaël Aubert

 

Balthus

C’est une sacrée gageure que prétendre résumer en un format aussi restreint (11x17cm)  la vie et l’œuvre d’un des plus grand peintres du XXème siècle … C’est en tous cas ce que réussit Raphaël Aubert, journaliste suisse et lui-même fils de peintre.

Car la vie et l’œuvre de Balthasar Klossowski de Rola, dit Balthus, né à Paris en 1908 (un 29 février !) et mort à Rossinière en 2001 suscitent bien des interrogations. C’est un artiste hors courant, hors école, unique et rare, sans postérité, et, comme le définissait son ami André Malraux « le dernier de nos grands peintres actuels. »

Balthus était le fils d’un critique d’art et d’une artiste peintre. Sa mère quitte son mari pour vivre avec Rainer-Maria Rilke, qui servira de père de substitution au jeune Balthus. Il suit les enseignements de Pierre Bonnard, fréquente le Louvre, fait le voyage en Italie où il s’imprègne des chefs-d’œuvre de Piero della Francesca, Masaccio, Masollino. Il rencontre Derain, se lie avec Giacometti, peint des portraits mondains.

En 1934, pour sa première exposition, il provoque volontairement un scandale avec sa toile « La leçon de guitare », qu’il définit comme une « toile féroce, tout le tragique palpitant d’un drame de la chair » où une femme fait vibrer le corps d’une très jeune adolescente au pubis dévoilé. En fait, une pose directement inspirée de la Piétà de Villeneuve Lès Avignon …

 

balthus la rue

 

Balthus roi des chats

Le voici donc célèbre pour son talent marqué par la perversité, l’étrangeté et la cruauté de ces jeunes filles à peine nubiles. Suivront « Thérèse rêvant » en 1938, « Alice », « La Chambre » en 1952 – 1954. Mais finalement, une production relativement restreinte.

Balthus fait scandale non seulement par les sujets qu’il peint mais surtout parce qu’il est figuratif. Il tourne ainsi le dos au courant dominant de l’art moderne, dépasse toutes les avant-gardes en se référant aux maîtres du passé, refusant obstinément de se couler dans le moule de son temps. C’est ainsi que le définit Raphaël Aubert, en référence cette fois aux « Anti mémoires » d’André Malraux.

Un ouvrage dense, bien documenté, tout à fait accessible, qui donne à la fois à voir et à comprendre.

 

Balthus, l’anti-moderne, par Raphaël Aubert, éditions Infolio Presto, 64 p., 10€

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