30 mars 2020
Relire les classiques, et la poésie
Le ciel est par-dessus le toît ...
Alors que nous sommes contraints de rester à la maison quand le soleil inonde ce ciel que nous ne voyons que de loin, il est des lectures apaisantes.
Quand la pile des livres achetés avant la fermeture des librairies a fondu, heureux sont ceux qui, tels l'écureuil, avaient constitué des réserves.
J'avoue tout : lorsque j'étais plus jeune, j'avais acquis des collections d'oeuvres complètes d'auteurs prolitifiques en me promettant de les lire quand je serai à la retraite. En réalité, c'était pour le joli décor de ces reliures avec leur dos en cuir coloré et les dorures des titres.
Cela fait toutefois plus de dix ans que je profite de celle-ci et ce n'est que de façon rarissime que j'ai puisé dans mes réserves : Malraux, Druon, Mauriac, Maupassant, Paul Varéry et tout le théâtre du XVIIème siècle dans La Pleïade, Zola ...
Parce que pour moi, atteindre la rupture de stock de lecture est encore plus angoissant que manquer de papier toilette ou de capsules de café.
Je vais donc bientôt me replonger dans mes collections. Comme on parle beaucoup de guerre en ce moment, je pense m'attaquer à "La Débâcle" de Zola. Mais dans l'instant, j'ai saisi un des volumes des oeuvres complètes de Verlaine.
Cette collection éditée par la Librairie de France et reliée de façon rustique de cuir brun, date de 1931. C'est mon père qui l'avait achetée, sans doute lors d'un de ses nombreux voyages derrière le Rideau de Fer. Il écumait alors les boutiques de livres anciens ...
Une belle édition illustrée d'aquarelles et de fusains de Berthold Mahn (1881 - 1975), introduite par André Fontainas (1865 - 1948).
Franchement, j'ai passé les premières pages de la biographie, mais je suis retombée sur ce fameux poème sans titre et dont le premier vers est : Le ciel est par-dessus le toît ...
Et puis aussi :
Clair de lune
Vôtre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques,
Jouant du luth, et dansant, et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.
Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,
Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les arbres.
Comment dire ?
Tant de simplicité ... Fait-on encore apprendre par coeur aux enfants des poésies à l'école ?
Commentaires
J'aime les dires de la personne, Sylvie je crois "Quand on aime lire, on ne s'ennuie jamais" Tout est dit. Je ne m'ennuie jamais même si je ne lis pas si souvent que je voudrais. Ma bibliothèque s'entasse. Et oui, le jardin, des travaux que j'ai entrepris il y à qq temps et qui durent , il faut dire j'adore bricoler etc...
Bonjour
Merci pour vos posts quotidiens. Quel baume en ces temps troublés.
Merci et prenez bien soin de vous,
Sonia