23 mai 2020
Les fantômes de Reykjavik, polar d'Arnaldur Indridason
Deuxième enquête du nouveau personnage imaginé par Arnaldur Indridason : le policier en retraite Konrad, récemment veuf d’Erna, qui va se plonger – c’est le cas de le dire – dans une affaire classée depuis 1961 (Tiens, tiens, l'année de naissance de l'auteur ...).
Autant dire que la plus grande partie des témoins de cette triste affaire sont morts ou ont tout oublié ….
Il est sollicité par une ancienne amie de sa défunte épouse, ex-femme politique, qui s’inquiète pour sa petite-fille Danni, disparue depuis plusieurs jours. Une jeune fille droguée, qui a récemment servi de « mule » en ramenant de la drogue du Danemark …
Dans le même temps, il rencontre Eyglo, une femme douée de facultés de divination, comme son père, qui fut jadis le comparse du père de Konrad dans des escroqueries. Et ces deux hommes peu recommandables sont morts à quelques semaines d’intervalle : le père de Konrad poignardé près des abattoirs, et le père d’Eyglo, noyé.
Thèmes récurrents chez l’auteur islandais : la noyade, les mediums (Hypothermie), la responsabilité des parents vis-à-vis de leurs enfants, et, naturellement, l’alcoolisme et l’addiction aux drogues diverses.
L’affaire classée qui préoccupe Konrad n’a rien à voir avec la disparition de Danni : elle concerne la noyade d’une jeune fille de 12 ans, que Eyglo revoit régulièrement en rêve. Rien à voir …. Voire !
Car la vie en vase clos en Islande présente aussi des avantages : tout le monde se connaît, on retrouve tout dans les archives. Les crimes sanglants y sont très rares mais la police manque de moyens … Certaines enquêtes sont bâclées, trop rapidement classées. Qu’est-il arrivé à la petite Nanni, retrouvée dans le lac de Tjörnin ?
Il y avait longtemps que je ne m’étais pas replongée dans les livres d’Arnaldur Indridason – j’ai lu 7 livres sur les 22 traduits à ce jour en Français – mais je sens que je vais y revenir …
Les fantômes de Reykjavik – Stùlkan hjà brùnni – roman d’Arnaldur Indridason, traduit par Eric Boury, éditions Métaillé, 313 p., 21€