10 septembre 2020
Exposition Tissot à Orsay, il ne reste que 3 jours !
C'est une chose que visiter virtuellement une exposition, une autre de la voir "en vrai" ! Et même si certaines des oeuvres ont déjà été largement exposées au sein de ce merveilleux musée du XIXème siècle. La réunion de ces tableaux sur un même site est absolument fantastique.
Avec ce damné Covid, l'exposition majeure ouverte le 24 mars a été tuée dans l'oeuf. Je l'attendais avec impatience, je me réjouissais que ce peintre méconnu bénéficie enfin la reconnaissance légitime qui lui est due.
Admirative de la période du Second Empire et des premières années de la IIIème République, j'ai toujours déploré que la plupart des critiques d'art n'en eurent que pour les Impressionnistes. Certes ... Car Tissot était de leurs amis, mais resta toujours fidèle au clacissime, ce qui lui apporta gloire et fortune.
Enfin, j'ai pu aller voir, en ces derniers jours, cette exposition, un matin, en présence d'une foule attentive et peu dense, qui permette de venir au plus près des oeuvres.
En fait, j'avais en tête tous les éléments biographiques du peintre, ce n'était plus tout à fait une découverte, mais une analyse approfondie, la recherche de réponses à mes questions.
Deux thèmes majeurs : la présence constante de l'amour fou de James Tissot, rencontré à Londres où le peintre se réfugie après la Semaine sanglante de 1871: Kathleen Kelly, belle iralndaise divorcée de vingt ans plus jeune que lui, mère de deux jeunes enfants et hélas tuberculeuse. On note qu'il la peint sous toutes les coutures mais souvent sous la forme d'une jeune malade, allongée sur des oreillers ou convalescente.
Autre détail que certains trouveront anecdotique : cette paire de chaussures d'homme bicolores, blanc et beige ... Pas mois de cinq compositions l'illustrent.
Un détail aussi : ces étonnants objets en cuivre et émaux cloisonnés ...
Après la mort de Kathleen, Tissot rentre à Paris et entreprend deux immenses fresques : l'illustration de la Bible qu'il souhaite restituer dans ses décors d'origine, et quinze tableaux sur le thème de "la femme à Paris".
Ce cycle aura moins de succès que le précédent, cependant, on reste stupéfait devant la beauté du thème de la Demoiselle de magasin ...
James Tissot est un peintre mondain, certes, mais son oeuvre est magnifique. J'espère que malgré les vicissitudes de la crise sanitaire, une grande partie des visiteurs du musée d'Orsay aura fait sa découverte.
Au Musée d'Orsay, jusqu'au 13 septembre !
C'est la première exposition que je suis allée voir à la sortie du confinement !
Oui, les émaux cloisonnés sont magnifiques.
Avez-vous pu voir aussi, à côté, les dessins de Léopold Chauveau, dans l'exposition si mal nommée "Au pays des monstres" ?