Quel plaisir de retrouver le nouvel opus de Michael Connelly et, à présent, ses deux héros Harry Bosch et Renée Ballard !

Lui vieillit un peu plus à chaque nouvel épisode : il souffre du genou et nous apprenons que son irradiation au césium lors d’une précédente enquête lui cause une leucémie apparemment curable … et elle, toujours aussi belle et sportive, et toujours aussi en froid avec son précédent patron aux Vols et Homicides, qui lui a valu cette affectation au quart de nuit après qu’elle ait refusé ses avances.

Au retour des obsèques de son premier coéquipier et mentor, Bosch récupère le dossier d’un assassinat datant de plus de 30 ans et resté sans solution. Ballard est appelée sur la scène d’incendie d’une tente où un SDF alcoolisé s’est laissé griller par le renversement de son radiateur à huile …

Chacun de son côté, de jour comme de nuit, Harry et René coopèrent en marge de leurs activités respectives. Elle bénéficie de l’extraordinaire expérience de ce coéquipier de l’ombre, il sait qu’elle peut à tout moment lui porter main-forte dans les situations dangereuses … ce qui ne va pas manquer d’arriver dans cette enquête, comme à chaque fois.

J’apprécie encore ici la minutie du travail d’enquête, comment un infime détail comme la manière de marcher, même lorsqu’on sait qu’on est filmé par une caméra de surveillance et qu’on cache son visage, peut permettre d’identifier un suspect.

On étudie aussi les détails de la mécanique judiciaire américaine à laquelle nous sommes à présent accoutumés à travers les séries télévisées. Elle présente de fortes garanties des libertés individuelles - par exemple en matière d’écoutes téléphoniques - et laisse la part belle à la contre-enquête des avocats.

Plusieurs affaires enchevêtrées, des liaisons inattendues, de l’adrénaline, des conflits d’ego et les rivalités entre équipes de policiers … tout est là pour accrocher le lecteur, en alerte jusqu’aux dernières pages. Et le roman est dédié à l’acteur Titus Welliver qui donne vie à la série « BOSCH » que je suis saison après saison. Un vrai bonheur de lecture !

Incendie nocturne – The Night Fire – polar de Michael Connelly traduit de l’anglais par Robert Pépin, édité chez Calmann Levy Noir, 471 p., 21,90€