Promenades autorisées
Dans le périmètre d'un kilomètre autour de notre domicile, nous avons la chance de pouvoir nous promener - munis des attestations d'usage - dans des endroits calmes, et encore fleuris.
Profitant du soleil, nous voici donc en balade au cimetière de Montparnasse, dont de nombreuses sépultures sont fleuries depuis le jour de la Toussaint.
Nombreuses, mais pas toutes ! Bien des caveaux restent abandonnés puisque la création de ce lieu de mémoire remonte à 1824. La mousse envahit la pierre devenue poreuse, certaines dalles s'affaissent ... Ce pourquoi mon père disait toujours qu'il se refusait d'avoir un jour une pierre sur le ventre.
Fuyant a priori les tombes de "célébrités", nous avons cheminé parmi les anonymes.
De temps en temps, toutefois, on trouve celle d'une famille plus connue, ou d'un nom qui rappelle quelque chose, comme cette chapelle où repose Porfirio Diaz, ce général mexicain ayant combattu les troupes de Maximilien, puis devenu dictateur dans son pays et mort à Paris en 1915.
La promenade est délicieuse, dans le calme absolu, les arbres ont encore des feuilles ... Mais je demeure effarée devant la munificence de certaines constructions. Pourquoi fallait-il montrer, au-dela du temps qui passe et de l'oubli inéluctable, combien on est riche et puissant ? Quelle illusion.
Les êtres que nous avons aimés demeurent dans notre souvenir. Tels qu'ils furent de leur vivant. Malgré tous ces monuments pas toujours du meilleur goût !