26 novembre 2020
L'âge d'or des architectes à Paris : les chantiers d'Haussmann
J'ai toujours la passion de l'architecture et en particulier celle des voies nouvelles remodelées à Paris sous le Second Empire ...
En gardant le nez en l'air - une de mes manies - on fait des découvertes intéressantes. Par exemple, l'alignement presque parfait des façades de la rue Saint Placide dans le 6ème arrondissement, plus spécialement le tronçon situé entre la rue de Rennes et la rue du Cherche-midi.
Au numéro 48, je remarque un immeuble qui rompt le caratère éclectique bien conventionnel des bâtiments adjacents, tous à la fois semblables et légèrement différents. Car sa façade est ornée de trois médaillons avec trois portraits d'artistes : Pierre-Paul Prud'hon (le peintre romantique), Jacques-Germain Soufflot (l'architecte du Panthéon) et François Rude (le sculpteur de la Marseillaise de l'Arc de Triomphe).
Quel rapport entre eux et pourquoi sur cet immeuble-là ?
Les trois personnages sculptés sur cette façade sont natifs de Bourgogne (respectivement à Cluny, Irancy et Dijon). Mais encore ... tout comme l'architecte de l'immeuble Jean Lobrot (1835 - 1872) qui a dû construire plusieurs immeubles dans cette même rue. Mais pourquoi cette façade-hommage ici ?
En fait, l'architecte, lui aussi d'origine bourguignonne, résidait dans cet immeuble et il souhaitait sans doute chaque matin pouvoir du regard honorer ces trois maîtres de sa province natale.
L'histoire ne dit pas si son frère Philippe Lobrot (1845 - 1907) a, lui aussi architecte, participé à cette vaste opération immobilière. On sait simplement qu'il a signé plusieurs immeubles dont l'un au n°20 de la rue d'Assas, que j'irai voir un de ces jours puisque c'est encore dans mon périmèrtre autorisé ...
Commentaires
Je me promène beaucoup le nez en l'air moi aussi, ou le nez à la vitre de l'autobus, ce qui permet de faire des découvertes, comme, tout récemment -trajet autorisé pour aller chez mon dentiste- le décor de bow-window avenue Bosquet ; le nez devant mon écran aussi, puisque Google Street View fait voyager sans déplacement. C'est ainsi que je peux vous signaler une erreur dans les numéros de la rue Saint-Placide : les bustes sont au 48, immeuble signé Lobrot en effet, et au 45 l'architecte est Lhomme de Braux, la proximité phonique m'interpelle...
Quant à l'immeuble des 20 et 18 rue d'Assas, je l'avais déjà remarqué, à cause de l'épaisseur de la poussière qui recouvre ses plantureuses cariatides, et à cause d'une plaque que je vous laisse découvrir.
Par cette belle journée ensoleillée, je vous souhaite une bonne promenade.
Vos rubriques très intéressantes donnent envie de balades non encore autorisées
Merci pour tous ces documents passionnants