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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 7 petits-enfants.
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18 février 2021

La traque, polar de Bernard Petit

 

La-Traque

Un titre en coup de fouet, une affaire de grand banditisme décortiquée avec soin, avec ses ramifications, ses techniques, ses énigmes à résoudre, l’instinct du chasseur et la vigilance de la proie … Il y avait longtemps que je n’avais pas été aussi vite « happée » par une telle histoire aux multiples facettes.

L’auteur est un professionnel. Il a réussi à mettre bout à bout plusieurs affaires criminelles des quarante dernières années – je pense à l’enlèvement du baron Empain – il délocalise son récit entre la Belgique et la France, mais il prend soin de décrire par le menu les procédures qu’il maîtrise parfaitement.

Des histoires sanglantes, des règlements de compte en pleine rue – souvenons-nous de Jacques Mesrine – l’exécution sans pitié de ceux qui parlent trop, des policiers tenaces, qui enregistrent les moindres détails, les gardent en mémoire, les associent … On est aussi frappé par l’extrême diversité des services spécialisés, des frontières de verre, les rivalités qui font obstacle à une communication efficace, surtout lorsqu’il s’agit d’une investigation entre deux pays parlant pourtant la même langue. La lenteur dans l’obtention des renseignements, l’ingérence impatiente des politiques. Du vécu, tout ça.

Les braqueurs sont des bêtes sauvages, formant un clan sans pitié. Les policiers sont parfois téméraires et ne respectent pas toujours les consignes. Cela peut s’avérer mortel. Cependant, il n’émerge pas ici d’inspecteur génial qui triomphe de l’adversité. C’est un travail collectif de traque minutieuse – il est primordial de « suivre l’argent » - parfois décourageante, souvent dangereuse, le plus souvent déconsidérée, même par la hiérarchie. Le renseignement humain y joue un rôle très important.

Un roman fort, bien écrit, réaliste … Pas de répit pour les criminels non plus. Comme dit le dernier d’entre eux : « Je ne suis pas assez naïf pour croire qu’on peut refaire sa vie, le passé ne s’efface pas. (…) De toutes façons, il n’y a pas de retraité dans mon monde, il n’y a que des prisonniers et des morts. »

La traque, polar de Bernard Petit, chez Fleuve noir, 423p.,20,90€

Commentaires
B
Merci pour cette nouvelle proposition de lecture, j’achète systématiquement le prix du Quai des orfèvres même si certaines années la qualité est moindre. Les romans policiers écrits par des femmes ou hommes du métier gagnent en réalisme, Christophe Molmy par exemple, a écrit deux romans dans lesquels le «milieu » paraît vrai.
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