05 mars 2021
Le printemps approche, vive la mode !
Finis les soldes, à nous les nouvelles collections.
A mon grand étonnement, j’entrevois réapparaître en vitrines des modèles de robes légères, fluides, en longueur XXL, romantiques en diable, dans des couleurs vives, des imprimés floraux, avec les jupes sous le genou, souvent ouvertes sur le devant ou le côté pour faciliter la marche, à accessoiriser d'une jolie ceinture et de sandales découpées…
Une réminiscence du style New-look de l'après-guerre ? Sans doute pas un hasard ...
Du côté des couleurs, le jaune, l’orange et le rose. A l’arrivée des beaux jours, on ressort aussi les pièces aux tons neutres et clairs. Mais la couleur qu’il faut retenir pour ce printemps 2021 est sans aucun doute le vert ! Présent dans tous les défilés de mode, il a l’avantage d’offrir des nuances qui conviennent à toutes les couleurs de peau. Et puis, c’est végétal, donc écolo !
Je ne cesserai jamais de m’étonner devant les mutations de la mode – masculine et féminine – et ses éternels recommencements. A l’appui : la tendance (qui me semble irréversible) à l’abandon des jupes au profit des leggings. Pour tous les âges : de l'adolescente à la mamie, toutes désormais en pantalons collés-serrés. Je ne me souviens plus quand j’ai pour la dernière fois enfilé un collant …ces robes virevoltantes serait-elle le début d'un acte de résistance ?
Et, O scandale, on voit désormais les formes et cela ne trouble plus personne. Quand je pense que lorsque j’avais quinze ans, il était interdit de porter un pantalon au lycée, sauf à ajouter par-dessus une jupe. Le confort a surmonté la crainte de l’exposition des rondeurs féminines. A croire que finalement, au cours de ces cinquante dernières années, la libido des hommes a diminué ? Pourtant, on n'a jamais autant parlé d'agressions sexuelles en tous genres.
Autre mutation sans retour : la quasi-disparition des manteaux d’hiver en lainages au profit de toute la gamme des doudounes et autres vêtements capitonnés à la chinoise. Là aussi, le confort - et le prix - a triomphé, en tous cas chez les femmes, actives pour la plupart dans notre pays. Car dans le même temps, télétravail et combat pour l’égalité aidant, les vêtements unisexe s’imposent.
Mais on ne s’habille pas seulement pour le confort au travail. Compte aussi le plaisir de se retrouver dans une robe pleine de séduction. Le désir de renouveau, même hélas si le placard regorge de vêtements peu portés.
Après cette année de dramatique restriction de nos libertés d’aller et de venir, de nous rassembler, de flirter, c’est sans doute là l’explication de ces jolies petites robes virevoltantes … et pas chères, en plus !
Puisque nous avons économisé pendant toute une année en recyclant tout ce qui restait inutilisé dans nos dressings, aidons nos commerces de proximité !
Quant à moi qui ai horreur de me contorsionner dans une cabine d'essayage et qui ai la chance d'avoir une taille "passe-partout ", je continue à me commander sur catalogue ou internet ... Sauf pour les chaussures, je n'ai pas encore franchi le pas.
J'ai toujours un vif plaisir à recevoir un colis !
Commentaires
Joyeux et bienvenu article
Quelle coïncidence, hier j'ai reçu ma commande Bennett...on et pour une fois renvoyé un pantalon T 36 trop grand
Pendant le confinement j'ai renouvelé, en ligne, ma lingerie Hanro, wolford et pour le moral La Perla (ouille la note).
Continuer à dépenser cela fait aussi entrer de la TVA, le pays en a bien besoin.Vous dites voir réapparaître dans les vitrines des robes légères et romantiques XXL.
S’agit-il de la largeur ou de la longueur ? La plupart des boutiques n’indiquent pas la taille des vêtements exposés (du 32 avec les retouches-épingles) et ceux en vente ne vont guère au-delà du 44.
Si la mode est devenu plus jeune et plus libre chez nos voisins anglais dès le début des années 60, il a fallu attendre mai 68 chez nous pour enfin pouvoir contrer les exigences de copier les adultes, de la coiffure mémère à la longueur des jupes.
Quant à l’estimation de la libido des hommes et des agressions sécu elles déplorées à leur actuelle, je suis navrée de constater que « les Français ont la mémoire courte » sur ce point également. Il n’est que de penser aux photos dites d’art de Lolitas et d’une certaine pétition défendant la pedophilie de tous genres signée par des personnes de renom dont M. Kouchner lui-même. Le « consentement » avait valeur juridique et seuls les pudibonds (dont je faisais partie) haussaient le ton.
Les avis ont changé, le fils de M. Kouchner devient victime et le marivaudage devient agression sexuelle. Je renvoie à l’admirable déclaration de Catherine Deneuve.
Il n’en demeure pas moins que l’affaire qui secoue la prestigieuse école Science Po est sinistre pour nombre de raisons.
Que dirait-on aujourd’hui de mon Directeur d’Administration centrale qui soulevait mes très longs cheveux en me déclarant « vous n’avez pas honte de faire du contentieux avec d’aussi beaux cheveux » ?
Changement d’époque, changement de vocabulaire, qui ne devrait pas concerner le passé, sauf cas très grave. Ce faisant, on constaterait que la libido n’a guère évolué, et ce pour les deux sexes.Effectivement, les moeurs ont changé .... Ce que votre Directeur d'administration centrale a de choquant c'est le geste. Mon cher et tendre mari fut lui aussi Directeur d'administration centrale. Mais je me souviens d'une circonstance où, devant une collaboratrice portant un chemiiser transparent qui ne laissait rien cacher de ses appâts, lui avoir demandé "Vous n'avez pas froid ?" sans la toucher, naturellement ... mzis c'était sans doute une remarque du siècle dernier .... Il ne pense pas que que la jeune fonctionnaire ait compris l'allusion ....
Étonnée, mais enchantée, de ce billet mode. Tout au long de cette sombre année écoulée, je n'ai pas hésité à enrichir ma garde-robe autant pour me faire plaisir que pour faire travailler les commerçants dont la présence anime les rues où l'on aime flâner. Malheureusement on voit régulièrement des boutiques fermer et les coeurs de ville s'éteindre.