10 juin 2021

Cookies or not cookies ?

Pas question cependant de vous parler pâtisserie aujourd’hui … mais de mon agacement multi-quotidien à chaque visite d’un site ou d’un blog.

Depuis le 21 mars en effet, les sites et les applications mobiles se mettent en conformité avec les nouvelles règles (Règlement général sur la protection des données - RGPD, une directive européenne transposée dans chaque pays de l’Union) en matière de traceurs, qui impose désormais à chaque visite une « interface de recueil de choix » assurant l’information des internautes, avec une brève présentation des objectifs des cookies, et qui exige un acte positif clair de choix.

Dans certains cas, le refus de tout traceur implique l’impossibilité d’accéder au site. Cela n’est pas illicite. Dans d'autres (comme chez Canalblog) on vous propose de payer pour supprimer temporairement les cookies à visée publicitaire.

Bien entendu, je me préoccupe de la sécurité attachée aux informations personnelles* que nous éparpillons au gré de nos recherches sur le Web depuis 20 ans … Je comprends les mesures de vérification des connexions et des mots de passe, en particulier parce que je me suis faite hacker plusieurs fois. Payer par carte bancaire ou lire ses mails sur son compte Orange requiert désormais impérativement d'avoir auprès de soi son smartphone dûment en état de marche. Mais franchement, ça m’agace …

Les cookies (traceurs) sont des fichiers textes qui sont téléchargés dans le navigateur (Edge, Firefox, Chrome, etc ...) d’un site Internet sur l’ordinateur d’un internaute. Ils sauvegardent les données relatives à la visite d’un site Web, ce qui a pour conséquence d’améliorer son ergonomie (nous dit-on).

Ainsi un navigateur garde en mémoire les informations de connexion, les identifiants voire les langues de préférence, ce qui permet aux internautes de ne pas avoir à constamment configurer leur programme. Au-delà de l’aspect pratique, les critiques de ce système soulignent le fait que les cookies sont incompatibles avec une politique stricte de confidentialité. En effet, la plupart des cookies sont appliqués afin de pointer certains aspects du comportement des utilisateurs et par exemple aider les acteurs du Web à mieux cibler leurs publicités.

Car nous sommes tous conscients que c’est la publicité qui finance le Web et la mise à disposition illimitée et « gratuite » de cet outil qui a bouleversé le monde et notre vie de tous les jours. C’est la revente des données des internautes qui fait le miel des GAFAM. Tout comme les encarts publicitaires financent les journaux que nous ne lisons plus guère … C’est aussi pourquoi, de manière volontaire, je cotise chaque année à Wikipédia car je m’y connecte chaque jour, et même plusieurs fois par jour.

Ce qui m’agace est d’avoir à répéter mon choix explicite à chaque connexion, à chaque changement de site visité. Ne pourrait-on pas convenir avec les éditeurs de contenu de ne donner notre choix – accepter ou refuser les cookies – qu'une fois par jour ? Imaginer une sorte d’abonnement ?

Dans combien de temps, la totalité des internautes seront-ils informés de l’utilisation par les sites de leurs habitudes de lecture, de consommation, de recherches … et que ces placards soient un peu plus discrets ?

Pour ma part, puisque nous en sommes là, je milite aussi pour l’interdiction de l’anonymat … Mais cela ferait chuter de façon drastique le trafic, et les mastodontes du Net ne le permettront jamais …

* Pour en savoir plus sur le recueil des données personnelles : https://www.cnil.fr/fr/rgpd-de-quoi-parle-t-on