05 septembre 2021
Retour à la vie citadine
Après sept semaines de séjour en Lot-et-Garonne, la réadaptation à Paris devient chaque année un peu plus difficile.
Pourtant, tout est particulièrement balisé. J’avais prévu, avant notre départ, d’avoir à disposition de quoi nous sustenter à notre arrivée, dans le congélateur. Mais les principaux réseaux ont des difficultés à rentrer dans la nouvelle routine … L’internet a eu un peu de mal à se reconnecter, la chaudière – qui ne fonctionne que pour l’eau chaude - ne voulait pas redémarrer … mais finalement, tout est rentré dans l’ordre. Il ne faut pas désespérer et insister. Allumer, éteindre … rallumer, et ça remarche.
Ma première tournée chez mes commerçants habituels a été fructueuse. Comme chaque année, les boutiques font peau neuve … ou disparaissent. Certains magasins ont mis la clé sous la porte. Est-ce vraiment à cause du Covid ou d’une mauvaise appréciation de la commercialité et de la concurrence féroce dans le quartier ? L’épidémie n’a certes rien arrangé.
Certes, notre secteur est l’un des plus chers au mètre carré de Paris – donc de France, ce n’était pas le cas en 1978, lorsque nous avons acheté notre appartement, avec un taux d’endettement de 43% par rapport à notre revenu et un prêt au taux de 14% l'an et progressif !
Mais cela ne veut pas dire que les habitants d'ici sont prêts à dépenser n’importe quoi et à n’importe quel prix. Car, en plus, notre quartier est majoritairement habité par des « vieux » intellos, friqués sans doute, mais pas dépensiers pour autant !
C’est dommage pour ceux qui n’ont pas réussi à se tailler une place au soleil du 6ème arrondissement. Il faudra sans doute revoir à la baisse le niveau des loyers commerciaux pour continuer à bénéficier de petites boutiques de mode. J’avoue à ma grande honte que je n’ai jamais acheté quoi que ce soit dans cette boutique de la rue Bréa aujourd’hui fermée. A mon âge, les achats de vêtements sont surtout faits pour le confort et non l’apparence.
En revanche, j’apprécie toujours autant mes commerçants « de bouche » toujours aussi présents et agréables. Une bulle de sociabilité qui m’offre la possibilité de n’acheter chaque jour que la juste quantité dont nous avons besoin tous les deux.
Par exemple, les premières grappes de Chasselas de Moissac et de belle figues bleues … en provenance de Turquie, en attente de la maturation de celles de Solliès.
Bref, le retour à Paris se fait de manière progressive … en espérant la possibilité de revenir au printemps dans notre maison du Sud qui a fait, cette année encore, carton plein avec 11 convives.
Mais en fait, c'est vrai, en ce début de nouvelle saison, on a envie de faire de nouveaux achats ... J'ai commencé avec une nouvelle et sublime parure de draps, fabriqué dans les Vosges, naturellement ! Et un tour dans ma librairie habituelle, La Procure rue de Mezieres.
Vive aussi la vente par correspondance livrée à domicile ... Toutes les formes de commerces doivent pouvoir coexister pour l'agrément des clients et des salariés. Et l'accroissement de la communication.
Merci pour ce petit mot lecture agréable