10 septembre 2021
Une batterie de tests en hôpital de jour
On imagine mal la sérénité du lieu : des allées bordées de marronniers centenaires, portant les noms des illustres patients - Vincent Van Gogh, Paul Verlaine, Charles Baudelaire - qui ont jadis hanté le Groupe Hospitalier Universitaire Paris Psychiatrie et neurosciences. Autrement dit, l'hôpital Sainte-Anne.
Une ville dans la ville, un centre de référence pour la recherche sur les affections neurologiques. Une image bien souvent éloignée de la réalité ...
La Covid n'a pas interrompu les activités de ces centaines de spécialistes.
Claude est donc suivi régulièrement dans ce centre de soins de la mémoire, par une escouade de neurologues, psychomotriciens ... etc. En général, de fort jeunes et jolies femmes, ce qui facilite le contact. La neurologue a noté qu'il n'avait en rien perdu son sens de l'humour ...
Après une battetie de tests qui s'étalent sur une petite journée, une synthèse : les résultats de Claude se traduisent par une stabilité au niveau cognitif mais une grande fatigue des fonctions motrices. L'été merveilleux que nous avons passé avec nos filles et nos petits-enfants, les stimulations permanentes lors des repas en famille, l'évocation des projets scolaires et professionnels des uns et des autres lui ont fait un bien énorme. Il faut que nous continuions à le sortir de son relatif isolement, maintenant que les vacances sont terminées.
Les séances de kynésithérapie et orthophonie vont reprendre. L'essentiel est de durer et d'entretenir cet état stable. J'y veille. Mais cette journée d'examens et d'exercices l'a épuisé. Il lui faudra au moins deux jours pour s'en remettre.
Mais quelle compétence, quelle bienveillance chez ces soignants ! Nous avons bien de la chance ...
Commentaires
Merci de ce post qui met en lumière la qualité du suivi des personnes de notre entourage… Notre fils victime d’une maladie orpheline a aujourd’hui 38 ans, et jusqu’à une petite dizaine d’années aucune coordination n’existait entre les spécialistes et c’était à nous de naviguer entre orthophoniste, psychiatre, pneumologue etc. Quel soulagement quand des Centres de référence maladies orphelines ont été créés. Enfin un parcours de soin cohérent!
Nous avons bien de la chance en effet de vivre dans un pays où les soignants ont ces qualités tant appréciées.
J’admire votre courage et votre ténacité, la lecture de votre site est un plaisir quotidien. Merci encore
Brigitte, depuis PoitiersNotre tour sera le 17 septembre dans le Centre de Référence de La Timone à Marseille pour la maladie neurodégénérative (SLA ou maladie de Charcot) de mon mari de 69 ans. Bien d'accord avec vous pour la reconnaissance d'être ainsi suivis par des soignants compétents et bienveillants.
Nous compatissons, nous vivons les mêmes choses et cela réconforte de ne pas se savoir seuls...Ste Anne n 'est pas le plus grand CH de Paris intra muros, c est la Pitié Salpêtrière
Par contre Ste Anne était le seul ** asile** parisien qui a toujours été à la pointe de la recherche en psy avec en particulier les neuroleptiques dans les années 1950
Les **illustres** malades étaient quasiment tous atteints des complications neuropsychiatriques de la syphilis
En plus de la psychiatrie ils ont eu la chance d'avoir des services de neurologie & neuropsychiatrie depuis longtemps
Maintenant avec le regroupement de Perray6Vaucluse (où je travaillais) & St Maurice cela en fait un des plus grands hôpitaux de psy de France
Oui nous avons la chance en région parisienne - et ailleurs en France - d'avoir à disposition des services médicaux merveilleux.
Courage à vous pour l'accompagnement de votre mari dans cette fin de vie difficile. Que je comprends bien ayant vécu cela durant plusieurs années..